Syllabus

De Christ-Roi
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Catalogue de "quatre-vingts erreurs de notre temps", propositions condamnées, qui condamnent notamment la démocratie, la liberté de religion, la séparation de l’Église et de l’État, le rationalisme, le socialisme et toute forme de modernisme.

Le Syllabus fut publié avec l’encyclique Quanta cura du 8 décembre 1864, mais formellement sans signature ni date et envoyé par le cardinal Antonelli, Secrétaire d’État, aux évêques du monde entier.

Le Syllabus n’est pas une annexe proprement dite de l’encyclique, quoique les deux textes combattent des erreurs similaires (Yves Chiron, Pie IX, pape moderne, Clovis, 1995, p. 337).

L’encyclique dénonce plus précisément le naturalisme politique. Le Syllabus déborde largement ce thème: il traite d’erreurs aussi diverses que le modernisme, panthéisme, le rationalisme, le socialisme, le laïcisme (sans le mot), la séparation de l’Eglise et de l’Etat (sans le mot), le naturalisme moral, la négation du principat civil du Pontife romain et enfin le libéralisme en général.

Les erreurs condamnées par le Syllabus [1]

Le laïcisme

Laïcisme: l’Eglise n’a pas le pouvoir de définir dogmatiquement que la religion de l’Eglise catholique est la seule vraie religion » (prop. condamnée N° 21).

« L’Eglise n’a pas le droit d’employer la force; elle n’a aucun pouvoir temporel direct ou indirect » (prop. condamnée N° 24).

le teilhardisme

Le teilhardisme arrivé un siècle après le Syllabus, était déjà condamné dans ce Syllabus: Evolutionnisme Teilhardien: «Dieu est identique à la nature des choses et par conséquent sujet aux changements… Il est une seule et même chose avec le monde, et par conséquent l’esprit avec la matière» (prop. condamnée N° 1.). Se profile ici le modernisme de Teilhard de Chardin.

le modernisme

Modernisme: Le modernisme dit: «Toutes les vérités de la religion découlent de la force de la raison humaine» (prop. condamnée N° 4).

«La Révélation divine est imparfaite et par conséquent sujette au progrès continu et indéfini qui correspond à la marche en avant de la raison humaine» (prop. condamnée 5). En filigrane se profile l’immanence vitale, principe que dénoncera Saint Pie X dans Pascendi [2]. (Sources : Revue FIDELITER, septembre-octobre 2004, N° 161, Le Syllabus ou l’anti-Vatican II).

Oecuménisme: L’oecuménisme dit: «Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’à la lumière de la raison, il aura regardée comme vraie» (prop. condamnée N° 15).

L'indifférentisme religieux

«Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel dans le culte de n’importe quelle religion» (prop. condamnée N° 16).

«Au moins doit-on bien espérer du salut éternel de tous ceux qui ne vivent d’aucune façon dans la véritable église du Christ» (prop. condamnée 17).

«Le protestantisme n’est rien d’autre qu’une forme différente de la même vraie religion chrétienne, forme dans laquelle on peut être agréable à Dieu, aussi bien que dans l’Eglise catholique» (prop. condamnée N° 18).

Le libéralisme

"Libéralisme religieux indifférentiste: «Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’il aura réputée vraie d’après la lumière de la raison» (prop. condamnée n° 15 du Syllabus [3]).

"Cette condamnation est ignorée par Dignitatis humanae [4] du Concile Vatican II stipulant qu’ «en vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et, par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés, de par leur nature même, et tenus, par une obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion» (DH 2).

"A la fin du Gorgias, Platon s’écrie (contre le Sophiste Calliclès): «Nous nous laisserons donc guider par le raisonnement qui vient de nous apparaître, puisqu’il nous indique quelle est la meilleure façon de vivre et de pratiquer la justice et toute autre vertu, dans la vie comme dans la mort. Nous suivrons donc cet argument, nous nous en engagerons d’autres à faire comme nous, mais nous n’aurons aucun égard pour le raisonnement auquel tu as donné ta foi et que tu t’engages à suivre. Car ce raisonnement, Calliclès, est sans aucune valeur» (527e).

"Voilà un zèle pour la vérité qui respecte la liberté des hommes sans accorder pourtant aucune considération ni droit à l’erreur (par quelque artifice de la raison)... Bel équilibre de Socrate (dans ses limites simplement philosophiques), de Grégoire XVI, de Pie IX, de saint Pie X et de tant de papes (dans les Mystères du Royaume de la grâce), équilibre rompu par Vatican II"

(Sources: Revue FIDELITER, septembre-octobre 2004, N° 161, Le Syllabus [5] ou l’anti-Vatican II, p. 21-22).