Différences entre les versions de « Protestantisme »

De Christ-Roi
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C'est, du reste, une chose avouée par les protestants, qu'en fait de vérités religieuses, ils n'ont rien à donner aux catholiques que ces derniers ne possèdent déjà; bien plus, ils confessent que tout ce qu'ils retiennent du christianisme, ils l'empruntent à l'Eglise. Ecoutons [[Luther|Luther]], le fougueux patriarche de la "Réforme", donner son avis en ce point. Au Colloque de Marbourg (dispute entre Luther et Zwingle: Luther y défendait contre ses adversaires le dogme de la sainte Eucharistie...), [[Zwingle|Zwingle]] lui objectait que la présence réelle de Notre-Seigneur dans le Saint-Sacrement était un dogme du ''papisme''...
 
C'est, du reste, une chose avouée par les protestants, qu'en fait de vérités religieuses, ils n'ont rien à donner aux catholiques que ces derniers ne possèdent déjà; bien plus, ils confessent que tout ce qu'ils retiennent du christianisme, ils l'empruntent à l'Eglise. Ecoutons [[Luther|Luther]], le fougueux patriarche de la "Réforme", donner son avis en ce point. Au Colloque de Marbourg (dispute entre Luther et Zwingle: Luther y défendait contre ses adversaires le dogme de la sainte Eucharistie...), [[Zwingle|Zwingle]] lui objectait que la présence réelle de Notre-Seigneur dans le Saint-Sacrement était un dogme du ''papisme''...
  
'''"Mais alors, dit [[Luther|Luther]], niez aussi la Bible, ''car c'est du Pape que nous la tenons''. Nous sommes bien obligés d'avouer, tout protestants que nous sommes, que dans le papisme il est des vérités de salut, oui, TOUTES les vérités du salut, et que c'est de lui que nous les tenons, car c'est dans le papisme que nous trouvons ''la vraie Ecriture sainte, le vrai baptême, le vrai Sacrement de l'autel, les vraies clefs qui remettent les péchés, la vraie prédication, le vrai catéchisme, les vrais articles de foi. J'ajoute, en outre, que dans le papisme se trouve le VRAI CHRISTIANISME''.'''" (Je crois utile de donner le texte de cet aveu si frappant: [[Luther|Luther]], ''Oeuvres'', édition protestante d'Iéna, p. 408-409: "Hoc enim facto negare oporteret totam quoque Scripturam sacram et praedicandi officium: HOC ENIM TOTUM A PAPA HABEMUS. Nos autem fatemur sub Papatu plurimum esse boni christianismi, ''imo'' OMNE ''bonum'' christianismum, atque etiam illinc ad nos devinisse. Quippe fatemur in papatu veram esse Scripturam sacram, verum Baptisma, verum Sacramentum altaris, veras claves ad remissionem peccatorum, verum praedicandi officium, verum catechismum, ut sunt: Oratio dominica, articuli fidei, decem praecepta... Dico INSUPER IN PAPATUT VERUM CHRISTIANISMUM ESSE...")
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'''"Mais alors, dit [[Luther|Luther]], niez aussi la Bible, ''car c'est du Pape que nous la tenons''. Nous sommes bien obligés d'avouer, tout protestants que nous sommes, que dans le papisme il est des vérités de salut, oui, TOUTES les vérités du salut, et que c'est de lui que nous les tenons, car c'est dans le papisme que nous trouvons ''la vraie Ecriture sainte, le vrai baptême, le vrai Sacrement de l'autel, les vraies clefs qui remettent les péchés, la vraie prédication, le vrai catéchisme, les vrais articles de foi. J'ajoute, en outre, que dans le papisme se trouve le VRAI CHRISTIANISME''.'''" (Je crois utile de donner le texte de cet aveu si frappant: [[Luther|Luther]], ''Oeuvres'', édition protestante d'Iéna, p. 408-409: "Hoc enim facto negare oporteret totam quoque Scripturam sacram et praedicandi officium: HOC ENIM TOTUM A PAPA HABEMUS. Nos autem fatemur sub Papatu plurimum esse boni christianismi, ''imo'' OMNE ''bonum'' christianismum, atque etiam illinc ad nos devinisse. Quippe fatemur in papatu veram esse Scripturam sacram, verum Baptisma, verum Sacramentum altaris, veras claves ad remissionem peccatorum, verum praedicandi officium, verum catechismum, ut sunt: Oratio dominica, articuli fidei, decem praecepta... Dico INSUPER IN PAPATU VERUM CHRISTIANISMUM ESSE...")
  
 
De cet aveu que l'Eglise catholique a le ''vrai'' christianisme, il faut conclure nécessairement que les sectes protestantes ne l'ont point, puisque l'Eglise affirme ce que les sectes nient.
 
De cet aveu que l'Eglise catholique a le ''vrai'' christianisme, il faut conclure nécessairement que les sectes protestantes ne l'ont point, puisque l'Eglise affirme ce que les sectes nient.

Version du 27 janvier 2006 à 13:02

  • "Voyez le protestantisme avec son activité fébrile, avec ses cargaisons de bibles, imprimées dans toutes les langues, avec les millions dépensés à répandre ses pamphlets ou à soudoyer ses agents: quel peuple a-t-il enfanté à Jésus-Christ? Mais pourquoi parler du protestantisme? son essence étant une négation, il ne saurait rien produire ; s'il est fécond, ce n'est qu'en ruines. Ruines intellectuelles, ruines morales, ruines sociales: ces trois mots résument son histoire, et celle de toutes les hérésies passées et futures." (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 228).

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"La bibliothèque du couvent dominicain de Sainte-Marie-sur-Minerve, à Rome, possède, parmi de nombreux et précieux manuscrits, une curieuse lettre de Luther adressée à sa vieille mère. La pauvre femme, qui ne voulait pas accuser son fils et qui redoutait de se voir séparée de lui pour l'éternité, lui ayant demandé, "si elle devait changer de religion et adopter ses opinions nouvelles", l'orgeuilleux saxon ne consentit pas à entraîner dans son naufrage celle qui l'aimait tant, et il lui répondit: "Non; restez catholique; car je ne veux ni tromper ni trahir ma mère." (Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 54)

La mère de Mélanchton, un des plus fameux disciples de Luther, avait été entraînée par son fils, et l'avait suivi dans la prétendue réforme luthérienne. Sur le point de mourir, elle fit appeler le réformateur, et, dans ce moment suprême, elle l'interrogea solennellement: "Mon fils, lui dit-elle, c'est par votre conseil que j'ai abandonné l'Eglise catholique pour embrasser la religion nouvelle. Je vais paraître devant Dieu, et je vous adjure, par le Dieu vivant, de me dire, sans rien me cacher, dans quelle foi je dois mourir". Mélanchton baissa la tête et garda un moment de silence; l'amour du fils luttait en son coeur contre l'orgueil du sectaire. "Ma mère, répondit-il enfin, la doctrine protestante est plus facile, la doctrine catholique est plus sûre!" (Audin, Vie de Luther, t. III, p. 288.)

Si la religion catholique est plus sûre, il faut donc la prendre, et surtout il ne faut point la quitter pour aller au moins sûr." (ni au plus facile!)

C'est ce raisonnement de simple bon sens qui engagea le roi Henri IV à se faire catholique (Les historiens protestants se plaisent à accuser ce grand roi au caractère si généreux, si chevaleresque, d'avoir vendu lâchement son âme au profit de son ambition. On souffre de voir des Français insulter par esprit de parti une mémoire aussi chère à la France.)

[...] Le roi, dit l'historien Péréfixe (Péréfixe, Histoire de Henri IV, p. 200), voyant qu'un des ministres n'osait pas nier qu'on pût se sauver dans la religion catholique, Sa Majesté prit la parole et dit: "Quoi! vous tombez d'accord qu'on puisse se sauver dans l'Eglise romaine?" Le ministre répondit "qu'il n'en doutait pas, pourvu qu'on vécût bien." - "Et vous, Messieurs, dit le roi aux docteurs catholiques, pensez-vous que je puisse faire mon salut en restant protestant?" - "Nous pensons, Sire, et nous vous déclarons qu'ayant connu l'Eglise véritable, vous êtes obligé d'y entrer, et qu'il n'y a pas de salut pour votre âme dans le protestantisme."

Sur quoi le roi repartit fort judiciseuement, en se tournant vers les ministres: "La prudence veut donc que je sois de la religion des catholiques, et non point de la vôtre; parce qu'étant de la leur, je me sauve selon eux et selon vous, et étant de la vôtre, je me sauve bien selon vous, mais non selon eux: or, la prudence demande que je suive le plus assuré." Et il abjura son erreur" (Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 54-56)

Comme quoi la propagande protestante n'est ni légitime ni logique... (Mgr de Ségur)

"Lorsque l'Eglise catholique, dans la personne de ses Evêques et de ses prêtres, signale aux chrétiens la propagande protestante comme une agression injuste et odieuse, on voit les journaux hérétiques, et avec eux les organes du rationalisme et de la Révolution, se plaindre amèrement de ce procédé, accusant l'Eglise d'avoir deux poids et deux mesures, et d'interdire tyranniquement aux autres ce qu'elle ne cesse de pratiquer depuis son origine. Ces récriminations méritent une réponse; elle est simple et rapide.

Les sectes protestantes reconnaissent toutes qu'on peut faire son salut dans l'Eglise catholique. L'Eglise catholique, au contraire, a toujours hautement professé qu'elle est la seule vraie religion, et qu'il faut lui appartenir pour être enfant de DIEU.

Les protestants sont en contradiction avec leurs principes lorsqu'ils cherchent à arracher des âmes à l'Eglise catholique; l'Eglise catholique se mettrait en contradiction flagrante avec les siens, si elle n'employait toute sa puissance et toute son ardeur à ramener à JESUS-CHRIST ceux que de funestes erreurs ont séparés de son troupeau.

Quand l'Eglise catholique s'efforce d'éclairer un protestant et de le ramner à la vraie foi, elle lui laisse toutes les vérités qu'il possède déjà et lui fournit celles qui lui manquent. C'est un pauvre homme à moitié vêtu qu'elle achève de vêtir; le peu qu'il a déjà, joint à ce qu'elle lui donne, forme un chrétien complet.

Le contraire arrive quand la propagande protestante travaille à séduire un catholique; elle ne fait autre chose que de lui enlever une partie de ses croyances, sans rien lui donner en retour. Elle le laisse à demi nu, comme ces malheureux passants que les voleurs dépouillent de leurs habits et de leurs manteaux sous le spécieux prétexte de les débarrasser de superfluités gênantes, et sans leur jeter seulement quelques guenilles pour les garantir du froid.

C'est, du reste, une chose avouée par les protestants, qu'en fait de vérités religieuses, ils n'ont rien à donner aux catholiques que ces derniers ne possèdent déjà; bien plus, ils confessent que tout ce qu'ils retiennent du christianisme, ils l'empruntent à l'Eglise. Ecoutons Luther, le fougueux patriarche de la "Réforme", donner son avis en ce point. Au Colloque de Marbourg (dispute entre Luther et Zwingle: Luther y défendait contre ses adversaires le dogme de la sainte Eucharistie...), Zwingle lui objectait que la présence réelle de Notre-Seigneur dans le Saint-Sacrement était un dogme du papisme...

"Mais alors, dit Luther, niez aussi la Bible, car c'est du Pape que nous la tenons. Nous sommes bien obligés d'avouer, tout protestants que nous sommes, que dans le papisme il est des vérités de salut, oui, TOUTES les vérités du salut, et que c'est de lui que nous les tenons, car c'est dans le papisme que nous trouvons la vraie Ecriture sainte, le vrai baptême, le vrai Sacrement de l'autel, les vraies clefs qui remettent les péchés, la vraie prédication, le vrai catéchisme, les vrais articles de foi. J'ajoute, en outre, que dans le papisme se trouve le VRAI CHRISTIANISME." (Je crois utile de donner le texte de cet aveu si frappant: Luther, Oeuvres, édition protestante d'Iéna, p. 408-409: "Hoc enim facto negare oporteret totam quoque Scripturam sacram et praedicandi officium: HOC ENIM TOTUM A PAPA HABEMUS. Nos autem fatemur sub Papatu plurimum esse boni christianismi, imo OMNE bonum christianismum, atque etiam illinc ad nos devinisse. Quippe fatemur in papatu veram esse Scripturam sacram, verum Baptisma, verum Sacramentum altaris, veras claves ad remissionem peccatorum, verum praedicandi officium, verum catechismum, ut sunt: Oratio dominica, articuli fidei, decem praecepta... Dico INSUPER IN PAPATU VERUM CHRISTIANISMUM ESSE...")

De cet aveu que l'Eglise catholique a le vrai christianisme, il faut conclure nécessairement que les sectes protestantes ne l'ont point, puisque l'Eglise affirme ce que les sectes nient.

Mais il faut conclure, en outre, et cela saute aux yeux, que la propagande [voir liberté religieuse] est pour l'Eglise catholique un droit et un devoir, tandis qu'elle est, de la part des protestants, un non-sens et une injustice."

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi