Porphyre

De Christ-Roi
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philosophe néoplatonicien (234-304) dont le véritable nom était Malk ou Malchus, qui en syrien veut dire roi, et que l'on a grécisé par celui de porphyrios, naquit en 233 de J.-C. à Tyr ou à Batane, colonie tyrienne voisine de Tyr, étudia l'éloquence à Athènes sous le célèbre Longin, et la philosophie à Rome sous Plotin, dont il devint le disciple assidu à partir de 263. Il cultiva avec succès toutes les sciences connues de son temps, et sa distingua en même temps par le talent d'écrire. Après la mort de son maître, il enseigna la philosophie et l'éloquence à Rome, et mourut dans cette ville en 304. Comme Plotin, son maître. Porphyre admettait une sorte de Trinité, et enseignait une philosophie toute mystique, s'efforçant d'unir l'homme à Dieu par l'extase : il prétendait même avoir été une fois honoré de la vue de Dieu. On doit à Porphyre la révision et la publication des Ennéades de Plotin; il composa en outre un grand nombre d'ouvrages originaux qui sont perdus pour la plupart, entre autres un fameux traité contre les Chrétiens, qui fut réfuté par plusieurs Pères de l'Eglise.

Dans le traité Sur le retour de l’âme, il propose une tout autre théorie des rapports entre philosophie et religion : les religions ne s’adresseraient qu’à des dieux inférieurs ou à des démons ; la philosophie les transcenderait, parce qu’elle serait le culte du Dieu suprême, dont le philosophe est le prêtre.

Les principaux ouvrages de Porphyre qui nous sont parvenus sont:

  • une Vie de Plotin, en tête des éditions de Plotin, trad. par Lévesque de Burigny;
  • une Vie de Pythagore, fragment d'une Histoire philosophique en 4 livres (cette Vie a été éditée par Holstenius, Rome, 1630, et par Kiessling, Leipzig, 1813);
  • un traité de l'Abstinence des viandes (édité à Rome, 1630, et à Utrecht, 1761, par Roehr; trad. en français par Lévesque da Burigny, 1747);
  • une Lettre à Anébon, prêtre égyptien, sur les dieux et les démons (dans le Poemander de Venise 1483, et à Oxford, 1678);
  • une Introduction aux catégories d'Aristote (Paris, 1546, grec-latin), ouvrage qui, en conservant le souvenir des diverses opinions des anciens sur la nature des universaux, a donné naissance pendant le Moyen âge à la célèbre dispute des Réalistes et des Nominaux (il a été trad. par Barthélemy St-Hilaire dans sa Logique d'Aristote);
  • les Principes des Intelligibles (Aphormae), abrégé de la doctrine néoplatonicienne, publ. par Holstenius, Rome, 1630, réédité par Fréd. Creuzer entête du Plotin de la collection Didot, et trad., avec plusieurs autres morceaux de Porphyre, par E. Lévêque (dans le Plotin de Bouillet);
  • des fragments de la Philosophie des oracles, rassemblés par G. Wolf, Berlin, 1856;
  • l'Antre de Nymphes, et les Questins homériques (Venise, 1521), commentaire ingénieux de quelques passages du poète grec;
  • une Lettre à Marcella son épouse, retrouvée et publiée en 1816 par A. Mai à Milan.

Sa Vie a été écrite par Eunape et par V. Parisot (De Porphyrio, 1845).

En librairie - Porphyre, L'antre des Nymphes dans l'Odyssée, Verdier, 1990.