Sagesse

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche
"Le commencement de la sagesse est la crainte du SEIGNEUR" (Ps, 110, 10)

PRINCIPE BILIQUE DE LA SAGESSE: LA CRAINTE DU SEIGNEUR

  • Vulgate, Psaumes CX, 10. Le commencement de la sagesse est la crainte du SEIGNEUR. La bonne intelligence est à tous ceux qui agissent conformément à cette crainte. Sa louange demeure dans les siècles de siècles.
  • Vulgate, Proverbes I, 7. La crainte du SEIGNEUR est le principe de la sagesse. La sagesse et la doctrine, les insensés les méprisent.
  • Vulgate, Proverbes IX, 7 Celui qui instruit un railleur se fait injure à lui-même; et celui qui reprend un impie se crée une tache. 8. Ne reprends pas un railleur, de peur qu'il ne te haïsse. Reprends un sage et il t'aimera. 9. Donne à un sage une occasion, et il recevra un surcroît de sagesse. Enseigne un juste, et il se hâtera de recevoir l' instruction. 10. Le principe de la sagesse est la crainte du Seigneur; et la science des saints est la prudence.

LA CRAINTE DU SEIGNEUR EST LE PREMIER DEGRE DE NOTRE ASCENSION VERS DIEU (Mgr Gaume)

"[...] La crainte est donc le premier degré de notre ascension vers Dieu, la première condition de notre rachat, la première loi de notre régénération. L'Église le sait. Elle qui n'ignore aucun des secrets de l'ordre moral, commence toujours le salut de ses enfants par la crainte" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 376).

"Avoir la prétention de s'élever de prime saut jusqu'à l'échelon supérieur serait folie"

"Image du Verbe et petit monde, c'est par les mêmes dons, et par eux uniquement, que le chrétien peut et doit se sauver et faire de lui un monde nouveau. Sous sa main sont les moyens de succès. Comment les mettre en œuvre? Devant ses yeux est l'échelle à gravir. Avoir la prétention de s'élever de prime saut jusqu'à l'échelon supérieur serait folie. Il faut donc commencer par poser le pied sur le plus bas. Ce dernier échelon, nous l'avons vu, c'est la crainte. Le Sauveur nous y attend et nous donne la main. Le même Esprit qui l'a fait descendre jusque-là commence par nous élever aussi jusque là. Telle est sa première opération" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 375-76).

"Le don de Crainte ne produit pas la crainte servile, mais la crainte filiale : crainte respectueuse, résignée et confiante, semblable à celle de l'Homme-Dieu au jardin de Gethsémani" (Mgr Gaume)

"Écoutons saint Bernard. « C'est avec raison, dit-il, que la crainte de Dieu est appelée le commencement de la sagesse. En effet, Dieu commence à se faire goûter à l'âme lorsqu'il lui apprend à craindre et non à savoir : car craindre, c'est goûter : Timor, sapor est. Or, le goût rend sage, comme la science rend savant. Craignez-vous la justice et la puissance de Dieu ? vous goûtez Dieu juste et puissant. Sagesse vient de saveur. Voilà pourquoi la crainte, commencement de la sagesse, répand dans les profondeurs de l'être une saveur multiple qui régénère toute la famille intérieure de l'âme, purifie son royaume, le pacifie et le sanctifie. » (Serm. 23 in Cantic.)

"L'affirmation du grand mystique est d'autant plus vraie, que le don de Crainte ne produit pas la crainte servile, mais la crainte filiale : crainte respectueuse, résignée et confiante, semblable à celle de l'Homme-Dieu au jardin de Gethsémani" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 376).

De la crainte, on passe à la considération de la miséricode, laquelle nous conduit à la confiance que Dieu nous pardonnera en vue des mérites de son Fils, puis à l'amour de Dieu comme source de toute justice et à la détestation de nos péchés (Concile de Trente, Sess. IV, c. VI)

"Aussi, lisez tous les auteurs ascétiques, ces officiers du génie dans la guerre spirituelle: pas un qui ne donne aux plans d'attaque et de défense la crainte pour premier centre d'opérations. Écoutez tous les prédicateurs de retraites et de missions, ces capitaines expérimentés qui font manœuvrer toutes les forces spirituelles, contre les puissances ennemies du salut : pas un qui ne commence la bataille sans mettre en avant les fins dernières de l'homme, sources éternelles de la crainte.

"Interprètes du Saint-Esprit, les uns et les autres ne font qu'appliquer la loi immuable, qui pose la crainte comme principe de la sagesse. Par l'organe infaillible du concile de Trente, l'Esprit sanctificateur décrit lui-même la manière dont il opère la justification des pécheurs. La crainte de la justice de Dieu leur donne le branle ; de la crainte ils passent à la considération de la miséricorde: cette considération les conduit à la confiance que Dieu leur pardonnera en vue des mérites de son Fils. Alors ils commencent à l'aimer comme source de toute justice, et à détester leurs péchés (Sess. IV, c. VI.)"

(Source: Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 377).