Père Marziac: Votre affaire essentielle : votre salut

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche

VOTRE AFFAIRE ESSENTIELLE : VOTRE SALUT


« Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme ? »


A QUOI SERT LA VIE ?

Vous ne pouvez nier ces deux faits :

  1. Il y a un certain nombre de semaines, vous n’existiez pas.
  2. Dans un certain nombre de jours, vous serez mort.


PREMIERE QUESTION : D’OU VENONS-NOUS ?

De Dieu. Bien sûr. Faut-il prouver que la 2 CV, la R 16, la 504 ont un constructeur ? Votre corps et votre âme ont aussi une organisation intelligente qui vient de quelqu’un : Dieu « d’une Intelligence extraordinaire » comme dit Cicéron. Et la Sainte Ecriture ajoute : « Ils ne sont pas pardonnables : ils ont été capables d’acquérir assez de science pour scruter tout l’univers, comment n’en ont-ils pas découvert plus tôt le maître ? » (Sag. 13, 89) et Saint Paul : « Ils sont inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne Lui ont pas rendu comme Dieu la gloire et l’action de grâce » (Rom. 1, 20-21).


DEUXIEME QUESTION : OU ALLONS-NOUS ?

Nous ne sommes pas des bêtes. Une mouche, un chien ne peuvent ni écrire, ni lire cette page. Seules sur terre, nos intelligences dominent ainsi la matière. Il faut un esprit pour penser et juger. La bonté, la justice ne se coupent pas en morceaux : cela est juste ou cela n’est pas juste. Pas plus que les idées, notre esprit n’est divisible, il ne peut pas être coupé ou corrompu : notre esprit est immortel. Donc notre intelligence et notre volonté, ce qui nous fait être quelqu’un, ne meurent pas. Nous ne mourrons pas, mais bon gré, mal gré, nous quitterons cette vie. Nous ne sommes pas faits pour rester longtemps ici.


QUEL EST DONC LE BUT DE LA VIE ?

Qui nous le dira ? Ce ne sont pas les hommes. La voiture ne choisit pas son chemin, mais celui qui la conduit. Y a-t-il quelqu’un qui soit revenu après la mort ? Cela n’a pas d’intérêt : « Si quelqu’un des morts revenait, ils ne le croiraient pas » (Lc. 16, 31). Un homme n’est qu’un homme.

Seul Dieu peut répondre. Et Il a répondu. Il a prouvé par des actes que c’était bien Lui qui parlait. Il a fait ce que Lui seul peut faire : les miracles, créer ce qui n’est pas. Des hommes en ont témoigné au prix de leurs biens, de leur réputation et de leur vie. Nous ne pouvons pas avoir une plus grande certitude venant des hommes.


LE SALUT ou LA DAMNATION

DIEU A PARLE. LE VERBE INCARNE, JESUS-CHRIST A DIT :

« Les justes iront à la Vie Eternelle, les damnés, au supplice éternel » (Mtt. 25, 46). Comment les partager ? Dieu « rendra à chacun selon ses œuvres » (Rom. 2, 6). Ce qui est nécessaire mais n’arrive pas souvent sur terre.

Quelle est cette « Vie Eternelle » et pourquoi ce « supplice » ?


LE SALUT

Souvenez-vous : nous sommes intelligence et volonté. Nous vivrons toujours comme cela. C’est par amour que Dieu nous a créés ainsi : « parce que Dieu est bon, nous, nous sommes », dit Saint Augustin. Notre bonheur est de connaître le bien, de le recevoir et de le donner. Posséder de toute notre âme le Dieu Infini qui est « Esprit de Charité » (Jn. 4, 24), voilà notre « bonheur des bonheurs » comme le dit le Saint Curé d’Ars. Seul Dieu ne nous échappe pas à notre mort, comme les biens de la terre, « nous Le verrons face à face, tel qu’Il est » (I Cor. 13, 12).


Alors nous comprenons mieux combien il est affreux de perdre Dieu. Mais nous ne pouvons pas le comprendre tout à fait, parce que nous ne pouvons pas comprendre « l’Infini ». « L’œil de l’homme n’a pas vu, l’oreille de l’homme n’a pas entendu, l’esprit de l’homme ne peut concevoir ce que Dieu prépare à ceux qui L’aiment », écrit Saint Paul (I Cor. 2, 9). Mais nous comprenons mieux une idée en regardant sa contradictoire. Il faut être dans la misère pour apprécier l’aisance, malade pour connaître le prix de la bonne santé. Appliquons cela au salut éternel. Il y a une terrible alternative :


LA DAMNATION

Etre damné, veut dire être coupé, séparé de Dieu. On ne peut pas le comprendre : cela nous dépasse.

C’est pourquoi Dieu a joint à la damnation le FEU. Quelle miséricorde, dit un grand Docteur de l’Eglise : Saint Bonaventure, disciple de Saint François d’Assise. Oui, quelle miséricorde ! Chacun sait ce que c’est que brûler et ce que c’est qu’être brûlé. Alors l’affaire de notre salut est grave. Ou le Ciel, ou le Feu pour toujours. « Salé dans le feu » dit le Christ (Mc. 9, 48). Comme le sel pénètre et conserve les aliments, vous pouvez brûler pour toujours en enfer.


« DIEU EST BON » (Ps. 72, 1)

Oui, Dieu pardonne. Comptez sur son pardon et sa miséricorde si vous cessez de L’offenser. Il a dit « Celui qui M’aime observe mes commandements » (Jn. 14, 15). Dieu vous aime.

Continuerez-vous à l’ignorer par votre ingratitude ? « Considérez spécialement le péché d’ingratitude envers Dieu, dit Saint François de Sales, qui est un péché général, qui fait venir tous les autres et les rend infiniment plus énormes... Abîme de l’ingratitude… Egout de l’ingratitude… Que faites-vous pour Dieu qui fait tant pour vous ? »


« DIEU VOUS AIME » (Jn. 3, 16)

Il est plus honteux et plus méprisable de déplaire à Celui qui aime qu’à Celui qui juge. Si vous n’aimez pas Dieu et ne réparez pas vos péchés, vous sortez de l’amour de Dieu, de Dieu Lui-même qui est amour. Vous tombez hors de Lui et, à la mort, quel réveil ! Vous rejoignez le mauvais riche dans les flammes (Lc. 16, 24). « Un grand abîme » vous sépare de Dieu qui « ne peut vous sauver sans vous » dit Saint Augustin. « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous » (Lc. 13, 3).


NE DITES PAS :

« Faire mon salut, c’est intéressé, c’est égoïste, l’affaire du salut est temporelle ! » Bien sûr, vous devez faire vos devoirs sur terre. Bien plus, vous serez jugé sur toute « parole inutile » c’est-à-dire qui ne tendra pas à « l’unique nécessaire » (Mtt. 12, 36) (Lc. 10, 42). Et vous croyez aimer votre prochain sans l’aider à aller au Ciel par vos prières, vos paroles et vos actes ? « Nous sommes émus de pitié et de compassion pour les maux d’ici-bas, et cependant, nous savons qu’ils ont un terme et finissent avec la vie. Ne le serions-nous pas davantage pour des supplices qui doivent durer toujours ? », dit Sainte Thérèse d’Avila, que le Pape a proclamée Docteur de l’Eglise. Avons-nous rempli le devoir de charité si nous laissons notre prochain dans l’ignorance du feu qui l’attend ?


LA SAINTE ECRITURE PRECISE :

« Si tu ne parles pas pour avertir le méchant d’abandonner sa conduite mauvaise, afin qu’il vive, c’est lui, le méchant, qui mourra de son péché, mais c’est à toi que je demanderai compte de son sang. Si, au contraire, tu avertis le méchant et qu’il ne se convertisse pas de sa méchanceté et de sa mauvaise conduite, il mourra, lui, de son péché mais toi tu auras sauvé ta vie » (Ez. 3, 19). Si vous voulez le bonheur de votre prochain, que pouvez-vous de mieux sinon l’aider à obtenir le salut ? Et s’il n’obtient pas le salut par votre négligence, à quoi auront servi vos « oeuvres de charité » ?


LE SALUT EST UN PLUS GRAND BIEN QUE LA CREATION ENTIERE

« LE SALUT EST UN PLUS GRAND BIEN QUE LA CREATION ENTIERE qui passera tandis que le salut ne passe pas », dit Saint Augustin.

Et le concile Vatican II rappelle ce devoir de charité surnaturelle : « Il faut souligner avec insistance le devoir des fidèles d’exercer l’apostolat, chacun selon sa condition et ses aptitudes. » Et l’Evangile en est plein : « Faites-vous des amis qui vous reçoivent dans les demeures de l’Eternité » (Lc. 16, 9). Saint Robert Bellarmin nous presse à travailler à notre salut éternel : « Un damné de plus augmente la souffrance et le châtiment de ceux qui l’ont précédé dans les flammes éternelles où chacun hait et torture l’autre. »


POURQUOI GARDER LA PENSEE DU SALUT ?

Ne dites pas : « J’ai passé ce stade, je suis au-dessus de ça ! » Etes-vous un ange pour être sûr de rester à ce niveau où vous pensez être ? Etes-vous plus pur que les petits enfants de Fatima à qui la Très Sainte Vierge a montré le feu de l’enfer où brûlent les pêcheurs et les démons ? « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des Cieux » (Mtt. 18, 3).

SERIEZ-VOUS de ceux « qui ont déjà leur volonté si parfaitement unie à celle de Dieu qu’ils endureraient toutes sortes de tourments et souffriraient mille morts, plutôt que de L’offenser » ? Vous serez « parfois tellement assaillis par les tentations et les persécutions » que vous devrez « de nouveau considérer que tout finit ici-bas, qu’il y a un Ciel et un Enfer » enseigne Sainte Thérèse d’Avila. Et Saint Paul, l’apôtre des païens, choisi par le Seigneur sur le chemin de Damas, ravi au Ciel et après avoir beaucoup souffert pour le Christ, craignait encore d’être « réprouvé » (I Cor. 9, 27).


« JE REVIENDRAI QUAND VOUS N’Y PENSEREZ PAS », dit le Seigneur (Mtt. 19, 14).

Ne soyez donc pas du nombre de ceux qui disent : « Je ne suis pas pressé de mourir, j’ai bien le temps pour penser au Ciel ! » Qui vous fait si sûr que ce soit au Ciel que vous irez ? Vous ne savez « ni le jour, ni l’heure » (Lc. 16, 2) où Dieu vous appellera : « Rends-Moi compte de ton travail ! » (Lc 16, 2).

Saint Paul nous avertit : « De Dieu, on ne se moque pas » (Gal. 6, 7). « Ne vous trompez pas », il n’y a qu’une porte où passer pour entrer.

Là, vous serez accusé de partout « à droite vos péchés vous poursuivent, à gauche les démons se pressent contre vous » décrit Saint Anselme. « Ce qui fait le plaisir du pécheur devient l’instrument de la punition », remarque Saint Augustin. « Oui, détestez vos péchés qui seuls peuvent vous perdre en cette journée épouvantable », vous dit Saint François de Sales.

QUAND régler l’affaire du salut ? Le Concile Vatican II vous répond : « Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Sauveur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec Lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors ».


MAIS POURQUOI N’EN PARLE-T-ON PAS PLUS ?

« Vous êtes le seul : Il y a plusieurs demeures dans la Maison de Père : vous n’êtes qu’une école… celle de la crainte », disent quelques-uns. Oui, il y a plusieurs demeures, encore faut-il arriver à la Maison du Père, et il n’y a qu’un « chemin étroit où rares sont ceux qui s’engagent » (Matt. 7, 14).

Prenez le chemin, soyez du Christ « qui est la voie » (Jn. 14, 6) et vous choisirez la demeure. Le 28 avril 1971, Paul VI a dit et répété en audience générale : « On parle peu des fins dernières et peu osent en parler… On n’aime pas ça et l’on n’en parle pas… Le premier et le plus commun déséquilibre est celui de ne plus penser, et souvent, de ne plus croire à notre vie future… Oui, il y a de quoi trembler : c’est encore la voix de l’Apôtre qui nous avertit : « Faites votre salut avec crainte et tremblement » (Ph. 2, 12) ».


« NOUS VOUS EN SUPPLIONS : réglez votre affaire » (I Th. 4, 10-11)

Dieu a voulu se faire homme pour payer votre salut sur la Croix; allez-vous mépriser son sang ? Vous mourrez seul : « Cette nuit, on te redemandera ton âme » (Lc. 12, 20). Vous ne réglerez cette affaire qu’une fois et pour toujours : ou le Ciel ou l’Enfer. « Cela me fait désirer ardemment que, dans l’affaire si importante du salut, nous ne soyons satisfaits qu’à la condition de faire tout, oui, tout ce qui dépend de nous », dit Sainte Thérèse d’Avila, qui vous engage à être un vaillant « "Capitaine" qui entraîne une foule à sa suite ». Comme dit aussi l’Apôtre Saint Jude « en convaincant les hésitants, en travaillant au salut des autres pour les arracher au feu, et redoutant les malheureux endurcis » (Jude 1, 22). Oui, réglez l’affaire du salut, réglons notre seule affaire. Saint Bernard nous le dit et le répète : « Les enfantillages des enfants, on les appelle enfantillages, et les enfantillages des grands, on les appelle les affaires ». « Notre bonheur est dans la recherche et le chemin du Ciel ». « Vous avez disposé ainsi, Seigneur, que tout esprit déréglé est à lui-même un supplice », dit Saint Augustin.


ALORS, vous aurez « la paix des hommes qui veulent le bien » (Lc. 2, 14), « cette paix qui surpasse toute connaissance », « qui est le commencement de la vie éternelle ». Quittez cette « masse qui se rue vers l’enfer », comme nous dit Saint Augustin, le grand converti d’Hippone. Ne négligeons pas l’affaire de notre vie : LE SALUT.


FAITES LES EXERCICES SPIRITUELS

Le « code le plus sage et le plus universel des lois du salut », comme l’enseignent tous les Papes depuis Paul III, jusqu’à Paul VI. Signalons surtout l’Encyclique « Mens Nostra » du Pape Pie XI dont Paul VI a déclaré le 10 mai 1970 : « Il ne faut pas l’oublier. » On peut dire que Paul VI a spécialement recommandé les Exercices en canonisant Sainte Thérèse Couderc, Saint Jean d’Avila et les quarante martyrs d’Angleterre.

Faites les Exercices Spirituels apportés par la Très Sainte Vierge Marie, « Mère de l’Eglise », à Saint Ignace de Loyola.