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Mr le chanoine Lesserteur, directeur au séminaire des missions étrangères à Paris, exposa les apparitions de Tilly-sur-Seulles au congrès marial international de Fribourg en 1902. Voici le [https://archive.org/stream/compterendu02cong#page/400/mode/2up compte-rendu].
 
Mr le chanoine Lesserteur, directeur au séminaire des missions étrangères à Paris, exposa les apparitions de Tilly-sur-Seulles au congrès marial international de Fribourg en 1902. Voici le [https://archive.org/stream/compterendu02cong#page/400/mode/2up compte-rendu].
  
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==Tilly et la sainte Famile==
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[[Image:Equateur Quito.png|frame|right|<center>Quito, capitale de l'Equateur</center>]]
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Extrit du compte rendu du congrès marial international de Fribourg, tome 2, [https://archive.org/stream/compterendu02cong#page/418/mode/2up p.419]:<br>
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C'est le 25 avril 1899, trois ans, jour pour jour, après la première apparition, dont Marie Martel avait été favorisée au champ, que cela se produisit.
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Elle avait été prévenue longtemps à l'avance du jour où la Vierge bénie lui apparaîtrait pour la dernière fois; aussi était-ce avec la plus vive appréhension qu'elle voyait arriver celle date redoutable.
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Immense fut la douleur qu'elle ressentit, ce jour-Là, lorsqu'à la fin de son extase elle eût conscience que c'était fini, et qu'elle ne ne reverrait plus, en ce lieu, celle qui lui avait procuré un bonheur si intense, dont elle aurait consenti à ))ayer la prolongation au prix de souffrances encore mille fois plus grandes que celles qu'elle avait eu à supporter.
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Avant de disparaître pour toujours, la Vierge lui accorda, comme dernière faveur, de contempler un tableau de la Sainte Famille, d'une conception absolument remarquable.
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En établissant l'Association universelle de la Sainte Famille, Léon XIII avait prescrit de conserver dans chaque maison une image représentant ce sujet, et de prier devant tous les jours.
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Mais comme il n'y a pas dans l'Église de type traditionnel et uniforme pour représenter la Sainte Famille, les uns la représentent pendant la fuite en Egypte ou en voyage, les autres dans l'atelier de Nazareth, etc. Léon XIII mit ce sujet au concours, à l'occasion de l'exposition de Turin, en 1898, avec Lintenlion d'adopter officiellement le modèle, qui serait jugé répondre le mieux à l'idée-mère de la dévotion qui sert de base à l'association susdite. En définitive, aucun des nombreux projets présentés ne fut approuvé.
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Au contraire, lorsqu'en 1900 on mit sous les yeux du Souverain Pontife une toile représentant la Sainte Famille, telle qu'elle avait été vue par Marie Martel, Léon XIII en fut aussitôt émerveillé, et manifesta le désir de garder ce tableau pour ses appartements particuliers.
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Ce tableau représente la Sainte Famille, non point en voyage ou en travail, mais en prière.
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L'Enfant Jésus est debout, au milieu, le regard en haut, les bras élevés verticalement vers le ciel, la paume des mains en dehors. 11 semble dire à son Père : « Hostiam et oblalionem noluisti, corpus autem aptasti mihi... » et il remplit ainsi l'office de médialeur et d'intercesseur. Lui, le Maître, quoique revêtu de la livrée du serviteur, il prie debout.
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La Sainte Vierge est assise, soutenant de la main droite le bras gauche de son divin Fils, comme autrefois Aaron et Hur soutenaient les bras de Moïse priant sur la montagne ; ses yeux sont fixés, non sur Jésus, mais dans la même direction du ciel que les siens. Ce rôle d'auxiliaire dans l'œuvre de la
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médiation divine convient admirablement à celle que l'on a justement qualifiée de co-rédempirice et de omnipoteniia supplex.
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Saint Joseph est dans l'attitude qui convient à la créature qui prie son créateur, il est à genoux. Mais comme il est le
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gardien et le protecteur de la famille, il est appuyé sur son bâton. Il tourne son regard du côté de TKnfant divin, laissant entendre par là qu'il met toute sa confiance, pour l'efïicacilé de sa propre prière, dans l'union avec celle de Jésus.
  
  

Version du 5 septembre 2015 à 13:19

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Article en cours d'écriture



Le 18 mars 1896, débutaient les apparitions de la sainte Vierge à Tilly-sur-Seulles en Normandie, près de Caen. Bien qu'elles n'aient pas été encore reconnues par l'évêque du lieu, elles sont comparables à celles de Lourdes et de Fatima, et même, Tilly deviendra probablement plus grand que Lourdes et Fatima.
Nous nous contenterons ici de rapporter les faits les plus probants reliant Tilly à l'Eglise.

Tilly et les autorités

Les prodiges démoniaques ont malheureusement terni Tilly. Quelques dizaines d'années avant les apparitions, Eugène Vintras, faux prophète et grand séducteur, a eu un véritable succès national. Ensuite il y a eu pendant les apparitions, des cas relativement évidents d'apparitions démoniaques, par exemple une sainte vierge qui empêche les fidèles d'assister aux vêpres de l'ascension et qu'il faut supplier pour éviter le scandale[1].
Dans ces conditions, les adversaires de Tilly ont eu beau jeu et l'évêque du lieu a dû redoubler de prudence.

1er évêque: Mgr Hugonin, jusqu'à mai 1898

Mgr Hugonin a autorisé les dévotions sur le lieu des apparitions et conseillé « une attente respectueuse et la prière »[2]. Il a officieusement demandé au curé d'installer une statue de la sainte Vierge[3].


2ème évêque: Mgr Amette, de 1898 à 1906

Mgr Amette était plutôt défavorable[4]. Notre-Dame de Tilly dira à la voyante Marie Martel: « mon enfant, l'évêque est un gouvernemental ! »[5]. De fait, un article nécrologique[6] le présente comme un « grand promoteur de l'union sacrée[7] ». Ce même article nous apprend que Mgr Amette est mort subitement, la nuit, après avoir appelé à l'aide. Son domestique l'a retrouvé au matin, étendu par terre.


3ème évêque: Mgr Lemonnier, de juillet 1906 à décembre 1927

Mgr Lemonnier sera tout à fait hostile. Il interdira aux prêtres d'accéder au champs des apparitions[8]. Il a lui aussi « accepté de grand coeur l'union sacrée[7] »[9].


Pape Léon XIII, jusqu'au 20 juillet 1903

Léon XIII avait prescrit aux foyers de prier devant une image de la sainte Famile. Il chercha en vain une image adéquate. En 1900, on lui présenta une peinture faite d'après une vision donnée par ND de Tilly et aussitôt il l'accepta[10].


Pape saint Pie X, d'août 1903 au 20 août 1914

Saint Pie X a béni la voyante, honoré le curé de Tilly et voulu que cette cause aboutisse[11].


Le curé de Tilly, l'abbé Guéroult

Dans une lettre au P. Lesserteur, en 1904, l'abbé Guéroult écrit: « Je suis convaincu que la sainte Vierge veut être honorée à Tilly, et Elle sera honorée selon sa sainte Volonté »[12].


Congrès marial international de Fribourg, 1902

Mr le chanoine Lesserteur, directeur au séminaire des missions étrangères à Paris, exposa les apparitions de Tilly-sur-Seulles au congrès marial international de Fribourg en 1902. Voici le compte-rendu.


Tilly et la sainte Famile

Fichier:Equateur Quito.png Extrit du compte rendu du congrès marial international de Fribourg, tome 2, p.419:
C'est le 25 avril 1899, trois ans, jour pour jour, après la première apparition, dont Marie Martel avait été favorisée au champ, que cela se produisit.

Elle avait été prévenue longtemps à l'avance du jour où la Vierge bénie lui apparaîtrait pour la dernière fois; aussi était-ce avec la plus vive appréhension qu'elle voyait arriver celle date redoutable.

Immense fut la douleur qu'elle ressentit, ce jour-Là, lorsqu'à la fin de son extase elle eût conscience que c'était fini, et qu'elle ne ne reverrait plus, en ce lieu, celle qui lui avait procuré un bonheur si intense, dont elle aurait consenti à ))ayer la prolongation au prix de souffrances encore mille fois plus grandes que celles qu'elle avait eu à supporter.

Avant de disparaître pour toujours, la Vierge lui accorda, comme dernière faveur, de contempler un tableau de la Sainte Famille, d'une conception absolument remarquable.

En établissant l'Association universelle de la Sainte Famille, Léon XIII avait prescrit de conserver dans chaque maison une image représentant ce sujet, et de prier devant tous les jours.

Mais comme il n'y a pas dans l'Église de type traditionnel et uniforme pour représenter la Sainte Famille, les uns la représentent pendant la fuite en Egypte ou en voyage, les autres dans l'atelier de Nazareth, etc. Léon XIII mit ce sujet au concours, à l'occasion de l'exposition de Turin, en 1898, avec Lintenlion d'adopter officiellement le modèle, qui serait jugé répondre le mieux à l'idée-mère de la dévotion qui sert de base à l'association susdite. En définitive, aucun des nombreux projets présentés ne fut approuvé.

Au contraire, lorsqu'en 1900 on mit sous les yeux du Souverain Pontife une toile représentant la Sainte Famille, telle qu'elle avait été vue par Marie Martel, Léon XIII en fut aussitôt émerveillé, et manifesta le désir de garder ce tableau pour ses appartements particuliers.

Ce tableau représente la Sainte Famille, non point en voyage ou en travail, mais en prière.

L'Enfant Jésus est debout, au milieu, le regard en haut, les bras élevés verticalement vers le ciel, la paume des mains en dehors. 11 semble dire à son Père : « Hostiam et oblalionem noluisti, corpus autem aptasti mihi... » et il remplit ainsi l'office de médialeur et d'intercesseur. Lui, le Maître, quoique revêtu de la livrée du serviteur, il prie debout.

La Sainte Vierge est assise, soutenant de la main droite le bras gauche de son divin Fils, comme autrefois Aaron et Hur soutenaient les bras de Moïse priant sur la montagne ; ses yeux sont fixés, non sur Jésus, mais dans la même direction du ciel que les siens. Ce rôle d'auxiliaire dans l'œuvre de la médiation divine convient admirablement à celle que l'on a justement qualifiée de co-rédempirice et de omnipoteniia supplex.

Saint Joseph est dans l'attitude qui convient à la créature qui prie son créateur, il est à genoux. Mais comme il est le gardien et le protecteur de la famille, il est appuyé sur son bâton. Il tourne son regard du côté de TKnfant divin, laissant entendre par là qu'il met toute sa confiance, pour l'efïicacilé de sa propre prière, dans l'union avec celle de Jésus.



Références

  1. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.119 ss
  2. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.6
  3. Marquis de l'Espinasse, p.540
    Marie Martel, Abbé J.F. Villepelée, Les amis de Tilly, 1982, tome 1, p.59 à 63
  4. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.6 à 8, 97 ss.
  5. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.109
  6. Courrier de l'Oise du 5 septembre 1920
  7. 7,0 et 7,1 « L'union sacrée » est un vocabulaire inversé qui désigne, entre autres mais surtout, une soumission de l'Eglise à l'Etat satanique. En effet, ND de Tilly dira à Marie Martel: « vous vivez sous le règne de Satan » (Marquis de l'Espinasse, p.518), or il ne peut pas y avoir d'union entre Dieu et le diable et encore moins sacrée. Il y a eu une volonté sacrilège de soumission au diable.
  8. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.540
  9. Eloge funèbre, supplément à l'"Indicateur de Bayeux", 10 fév. 1928, dernère colonne, p.2. Liens: page 1, page 2.
  10. Congrès marial international de Fribourg, tome 2, p.419
  11. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.9. Voir aussi le tome 2, p.109: l'abbé Beucher déclare que la question de Tilly est résolue à Rome depuis le mois de février 1906. Mais l'autorité ordinaire en cette matière revient à l'évêque et non au pape.
  12. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, épigraphe