Différences entre les versions de « Simon »

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
"Avec Simon,... nous nous trouvons pour la première fois en présence d'une spéculation gnostique. Il se met en rapport avec [[Dosithée|Dosithée]] selon le témoignage des écrits clémentins. Cela indique à la fois des affinités esséniennes et un milieu samaritain. Mais, d'une part, il intervient chez lui des spéculations dualistes qui indiquent des influences étrangères au judaïsme; d'autre part, il a connu le christianisme comme en fait foi un passage des ''Actes des Apôtres''. C'est pourquoi [[Epiphane|Epiphane]], suivant en cela [[Hégésippe|Hégésippe]], fait de lui à juste titre un hérétique chrétien.
 
"Avec Simon,... nous nous trouvons pour la première fois en présence d'une spéculation gnostique. Il se met en rapport avec [[Dosithée|Dosithée]] selon le témoignage des écrits clémentins. Cela indique à la fois des affinités esséniennes et un milieu samaritain. Mais, d'une part, il intervient chez lui des spéculations dualistes qui indiquent des influences étrangères au judaïsme; d'autre part, il a connu le christianisme comme en fait foi un passage des ''Actes des Apôtres''. C'est pourquoi [[Epiphane|Epiphane]], suivant en cela [[Hégésippe|Hégésippe]], fait de lui à juste titre un hérétique chrétien.
  
"Peut-être faut-il rapprocher le titre d'[[Helléniens|Helléniens]] qu'[[Origène|Origène]] (''Contra Celsum'') donna aux disciples de Simon, des [[hellénistes|hellénistes]] avec qui les ''Actes des Apôtres'' les montrent en contact et en qui Cullman voit des esséniens convertis au christianisme.
+
"Peut-être faut-il rapprocher le titre d'[[Helléniens|Helléniens]] qu'[[Origène|Origène]] (''Contra Celsum'') donna aux disciples de Simon, des [[hellénistes|hellénistes]] avec qui les ''Actes des Apôtres'' les montrent en contact et en qui Cullman voit des esséniens convertis au christianisme. Simon aurait été l'un d'eux pendant quelque temps, avant de constituer sa secte. On notera que le nom d'helléniens dans un passage de [[Justin|Justin]], est celui d'une secte juive qui pourrait fort bien être celle des esséniens (''Dial''., LXXX, 4.) Justin était de Samarie. Les helléniens pouvaient être une branche samaritaine des esséniens, et le nom serait resté aux esséniens chrétiens ou [[hellénistes|hellénistes]] ainsi qu'aux esséniens gnostiques ou helléniens.
  
 
(Abbé [[Julio Meinvielle|Julio Meinvielle]], ''De la Cabbale au Progressisme'', [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], 1970, p. 113.)
 
(Abbé [[Julio Meinvielle|Julio Meinvielle]], ''De la Cabbale au Progressisme'', [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], 1970, p. 113.)

Version du 11 février 2006 à 14:27

"Avec Simon,... nous nous trouvons pour la première fois en présence d'une spéculation gnostique. Il se met en rapport avec Dosithée selon le témoignage des écrits clémentins. Cela indique à la fois des affinités esséniennes et un milieu samaritain. Mais, d'une part, il intervient chez lui des spéculations dualistes qui indiquent des influences étrangères au judaïsme; d'autre part, il a connu le christianisme comme en fait foi un passage des Actes des Apôtres. C'est pourquoi Epiphane, suivant en cela Hégésippe, fait de lui à juste titre un hérétique chrétien.

"Peut-être faut-il rapprocher le titre d'Helléniens qu'Origène (Contra Celsum) donna aux disciples de Simon, des hellénistes avec qui les Actes des Apôtres les montrent en contact et en qui Cullman voit des esséniens convertis au christianisme. Simon aurait été l'un d'eux pendant quelque temps, avant de constituer sa secte. On notera que le nom d'helléniens dans un passage de Justin, est celui d'une secte juive qui pourrait fort bien être celle des esséniens (Dial., LXXX, 4.) Justin était de Samarie. Les helléniens pouvaient être une branche samaritaine des esséniens, et le nom serait resté aux esséniens chrétiens ou hellénistes ainsi qu'aux esséniens gnostiques ou helléniens.

(Abbé Julio Meinvielle, De la Cabbale au Progressisme, Editions Saint-Rémi, 1970, p. 113.)