Saint Polycarpe

De Christ-Roi
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Disciple de l'apôtre Jean et créé par celui-ci évêque de Smyrne, Polycarpe devint patriarche d'Asie. Il connut et eut pour maîtres plusieurs des apôtres qui avaient vu le Seigneur.

Sous le règne d'Antonin le pieux, saint Polycarpe (+ martyr en 167) vint à Rome pour y consulter l'évêque Anicet sur la célébration de la fête de Pâques. Là, il ramena à la foi plusieurs chrétiens qui avaient été séduits par les artifices de Marcion (marcionisme)

Marcion, ayant été à sa rencontre, lui dit : "Me reconnaissez-vous? — Oui, répondit Polycarpe, je vous reconnais pour le fils aîné de Satan."

La quatrième persécution depuis Néron ayant été allumée par les ordres de Marc-Aurèle et de Commode, le saint évêque fut brûlé vif dans l'amphithéâtre de Smyrne, en présence du proconsul et au milieu des cris de la populace.

Martyrologue : "Polycarpe fut livré aux flammes; mais le feu ne lui ayant porté aucune atteinte, on le frappa du glaive et il reçut ainsi la couronne du martyre. Avec lui et dans la même ville de Smyrne, subirent aussi le martyre douze autres chrétiens venus de Philadelphie".

Ses ouvrages

- Lettre aux Philippiens: "Apprenez aux veuves à rester modestes dans la foi du Seigneur, à prier sans relâche pour tous et à éviter calomnies, racontars, faux témoignages, avarice, et autres travers: qu'elles sachent qu'elles sont l'autel de Dieu" (Régine Pernoud, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ? Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 44).

Cette épître de saint Polycarpe qui contient d'excellents préceptes, se lit encore de nos jours dans les Eglises d'Asie" (Régine Pernoud, ibid., p. 238-239).

Début du culte des saints

Régine Pernoud avance qu'avec saint Polycarpe débute le culte des saints (Régine Pernoud, ibid., p. 239-240):

"si dans un louable désir de pureté nous nous retrouvons à la primitive Église, que voyons-nous ? Au IIe s. déjà les corps des martyrs, ceux qui ont affirmé leur foi au prix même de leur vie, sont l'objet d'une vénération particulière… Non pas, comme l'écrit tel auteur, que l'on considérât désormais Polycarpe comme une sorte de 'divinité inférieure' ni son corps comme un 'talisman précieux', mais parce que lui et ses semblables avaient réalisé dans toute sa plénitude la remarque évangélique: 'Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime', et que leur martyre avait fait de chacun d'eux, à jamais, un autre Christ. Ainsi un saint Cyprien recommande-t-il au clergé et aux fidèles de noter avec précision la date de la mort des martyrs, lui qui devait certain jour être conduit et enterré au cimetière de Carthage par ce même clergé qu'il avait ainsi instruit. C'est assez dire que le culte des reliques est lié intrinsèquement à la vie même de l'Église, à son développement, à la propagation de l'Évangile, et cela toujours et partout. Et de même qu'on célébrait la messe sur la tombe des martyrs des catacombes, de même en notre XXe s., des reliques sont-elles scellées dans tout autel sur lequel on célèbre aujourd'hui... Mais il est incontestable qu'il y eut entre-temps quelque inflation sur les reliques (commerces, indulgences)… Ce que l'on sait moins parce que l'on a cité beaucoup moins souvent, c'est que pour une bonne partie, ces exemples du commerce des reliques, pas forcément naïf, mais toujours fructueux, sont tirés d'un ouvrage de Guibert de Nogent mort en 1124 qui s'intitule Pignora Sanctorum, Les reliques des saints, et qui blâme cette frénésie d'achat ou de vente des reliques, en accumulant les exemples les plus ridicules pour bien montrer la sottise d'un tel commerce et surtout l'erreur qu'il y aurait à confondre les reliques vénérables des saints avec on ne sait quel talisman qui guérirait par magie...