Différences entre les versions de « Saint Irénée de Lyon »

De Christ-Roi
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Saint Irénée (v. 130-208), évêque de Lyon (177), Père de l'Église et théologien chrétien anti-gnostique, Irénée (en grec, "le pacifique") naquit en Asie Mineure. Là, encore enfant, il entendit la prédication de [[saint Polycarpe|saint Polycarpe]], disciple de saint Jean l'Évangéliste. Irénée contribua à la connaissance du [[gnosticisme|gnosticisme]], dont il reste peu de documents par la réfutation qu'il en fit: pendant son épiscopat, il s'opposa activement aux hérésies gnostiques.
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voir [[saint Irénée|saint Irénée]]
 
 
Irénée devint évêque de Lyon après le martyre de Pothin et de Blandine. La tradition du martyre d'Irénée s'appuie sur des témoignages de saint Jérôme au Ve siècle et de saint Grégoire de Tours au VIe siècle.
 
 
 
==La théologie de l'institution ecclésiale==
 
Ce qui apparaît chez lui, c’est une théologie de l'institution ecclésiale : la transmission de l'enseignement des Apôtres n'est pas laissée à l'initiative des docteurs privés (laïcs)...
 
 
 
Les Apôtres eux-mêmes ont constitué les organes par lesquels ils ont voulu que leur enseignement soit transmis. Seuls ces organes institués par les Apôtres ont l'autorité des Apôtres. Ce sont eux seuls qui sont critères des doctrines et qui garantissent leur conformité avec la révélation. De ceci Irénée voit une confirmation dans l'unité de l'enseignement des évêques. Autant les écoles gnostiques sont divisées et se contredisent, autant l'enseignement des évêques est un sur toute la surface de la terre. ([[Jean Daniélou|Jean Daniélou]], ''L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s.'', Points Histoire, Tours 1999, p. 121).
 
 
 
Irénée devint évêque de Lyon après le martyre de Pothin et de Blandine. La tradition du martyre d'Irénée s'appuie sur des témoignages de [[saint Jérôme|saint Gérôme]] au Ve siècle et de [[saint Grégoire de Tours|saint Grégoire de Tours]] au VIe siècle.
 
 
 
==Ses ouvrages==
 
- ''Lettre aux Églises d'Asie et de Phrygie, par les survivants de la persécution de Lyon'' (177): Irénée est probablement l'auteur de ce document que nous connaissons par Eusèbe de Césarée qui le recopia in extenso dans son Histoire ecclésiastique. Ce document est parfois regardé comme le plus beau texte de la Primitive Église. Il est surtout le "document fondateur de l'Église de France" ([[Anne Bernet|Anne Bernet]], ''Les chrétiens dans l'empire romain, des persécutions à la conversion Ier – IVe s.'', Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 161, note 1).
 
 
 
===la Tradition catholique et apostolique===
 
Dans ''Adversus haereses, Contre les hérésies'' (v. 180), Irénée décrit avec précision les doctrines [[gnostiques|gnostiques]] auxquelles il s'oppose. Lorsque qu'il écrit cette Réfutation v. 180, presque toutes les écoles gnostiques se sont manifestées et développées... Antioche, Alexandrie et Rome sont les grands centres des hérésiarques. Il élabore alors toute une théologie de l'institution ecclésiale; il "définit la Tradition des Apôtres": père de la "Tradition catholique", Irénée défend la vraie Tradition de l'Eglise, la '''Tradition apostolique''' (''traditio ab apostolis''), transmise par les apôtres et fondée sur la "règle de vérité" qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. Il réfuta les hérésiarques [[Gnostiques|Gnostiques]] en s'appuyant sur les Écritures et dégagea des critères d'interprétation pour une lecture ecclésiale de la Bible: l'Église était pour lui la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture. Ses sources étaient donc avant tout la ''tradition catéchétique'' et les Écritures. Or, Saint Jean enseigna St Polycarpe qui enseigna St Irénée. Et St Irénée est le premier à parler de la Tradition (Traité contre les Hérésies). Dès les années 130-160 de notre ère, face aux hérétiques qui voulaient l'Ecriture seule, il insista donc déjà sur l'importance de l'Ecriture ET DE LA TRADITION: "l'Eglise est une Tradition"; D'où l'on voit que Luther et le luthéranisme ne sont rien d'autres que d'autres hérésiarques [[gnostiques|gnostiques]] niant la ''traditio ab apostolis''.
 
 
 
==La messe à la fin du IIe siècle à Lyon==
 
"Au IIe s., à Lyon, saint Irénée dit encore la messe en grec, longtemps resté la langue liturgique" ([[Pierre Chaunu|Pierre Chaunu]], Éric Mension-Rigau, ''Baptême de Clovis, baptême de la France, De la religion d'État à la laïcité d'État'', Éditions Balland, Paris 1996, p. 73).
 
 
 
==Lettre aux Églises d'Asie et de Phrygie, par les survivants de la persécution de Lyon (177)==
 
Irénée est probablement l'auteur de ce document que nous connaissons par [[Eusèbe de Césarée|Eusèbe de Césarée]] qui le recopia in extenso dans son ''Histoire ecclésiastique''.
 
 
 
==="Texte fondateur de l'Eglise de France" ([[Anne Bernet|Anne Bernet]])===
 
Ce document est parfois regardée comme le plus beau texte de la Primitive Église. Il est surtout le "document fondateur de l'Église de France" ([[Anne Bernet|Anne Bernet]], ''Les chrétiens dans l'empire romain, des persécutions à la conversion Ier – IVe s.'', Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 161, note 1).
 
 
 
Irénée contribua à la connaissance du [[gnosticisme|gnosticisme]] (ce terme  vient du grec gnosis, «connaissance révélée»), dont il reste peu de documents. Il défendit la vraie tradition de l'Église, transmise par les apôtres et fondée sur la «règle de vérité» qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ.
 
 
 
===Ses ouvrages===
 
===''Adversus haereses'', Contre les hérésies (v. 180)===
 
décrit avec précision les doctrines gnostiques auxquelles s'oppose saint Irénée.
 
 
 
===Le Père de la Tradition catholique et ''apostolique''===
 
Père de la "Tradition catholique", Irénée défend la vraie Tradition ('''traditio ab apostolis''') - par opposition à celle dont se revendiquait les [[gnostiques|gnostiques]] -, la Tradition ''apostolique'' de l'Église, transmise par les apôtres et fondée sur la «règle de vérité» qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. C'était déjà l'énonciation de la ''[http://www.christ-roi.net/index.php/Le_principe_g%C3%A9n%C3%A9ral_de_la_foi%2C_le_principe_d%27autorit%C3%A9 règle de la foi]''.
 
 
 
Irénée réfuta les gnostiques en s'appuyant sur les Écritures et dégagea donc des critères d'interprétation pour une lecture ecclésiale de la Bible. L'Église était "la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture."
 
 
 
Lorsque qu'il écrit sa ''Réfutation des systèmes gnostiques'' en 180 ap. J.-C., presque toutes les écoles gnostiques s'étaient déjà manifestées et développées. Antioche, Alexandrie et Rome sont les grands centres du mouvement. Irénée élabora alors toute une théologie de l'institution ecclésiale: il "définit la Tradition des Apôtres.
 
 
 
* Saint Jean enseigna St Polycarpe qui enseigna St Irénée.
 
 
 
St Irénée est le premier à parler de la Tradition (Traité contre les Hérésies). Dès les années 130-160 de notre ère, face aux hérétiques qui voulaient l'Ecriture seule, il insiste sur l'Ecriture ET la Tradition: l'Eglise est une Tradition, la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture. Les sources d'Irénée de Lyon sont donc bien avant tout les Écritures ET la tradition catéchétique.
 
 
 
Cela reste vrai aujourd'hui: les sources de la vérité sont la Sainte Bible (les Ecritures) et la Tradition ou Magistère de la Sainte Eglise Catholique Apostolique et romaine.
 
 
 
Les gnostiques qui se disaient avoir la même autorité pour transmettre que les Apôtres pour enseigner furent contredits par Irénée, qui fonda la théologie de l'institution ecclésiale, c'est-à-dire que la transmission de l'enseignement des Apôtres n'est pas laissée à l'initiative des docteurs privés (laïcs), mais repose sur le roc de l'Eglise fondée par Jésus-Christ. Les Apôtres eux-mêmes ont ensuite constitué les organes par lesquels ils ont voulu que leur enseignement soit transmis. Seuls ces organes institués par les Apôtres ont donc l'autorité des Apôtres. Ce sont eux seuls qui sont critères des doctrines et qui garantissent leur conformité avec la révélation.
 
 
 
De ceci Irénée voit une confirmation dans l'unité de l'enseignement des évêques. Autant les écoles gnostiques sont divisées et se contredisent, autant l'enseignement des évêques est un sur toute la surface de la terre."
 
 
 
(Source: [[Jean Daniélou|Jean Daniélou]], ''L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s.'', Points Histoire, Tours 1999, p. 121)
 

Version du 20 février 2006 à 19:09