Réforme de la réforme

De Christ-Roi
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Sur la réforme de la réforme dont parle le pape Benoît XVI dans son livre Voici quel est notre Dieu, Joseph ratzinger alors cardinal écrit: "On en est arrivé à ce que les cercles liturgiques se bricolent eux-mêmes une liturgie du dimanche... Je crois que ce qui est prioritaire c'est que cette manière de faire personnelle et arbitraire disparaisse et que s'éveille le sens intérieur pour le sacré. Dans une deuxième étape, on pourrait voir dans quels domaines on a supprimé trop de choses... J'ai moi-même parlé dans ce sens de "réforme de la réforme"... Il est important de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970. Celui qui, à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la pratique, est traité comme un lépreux: c'est la fin de toute tolérance. Elle est telle qu'on n'en a pas connu durant toute l'histoire de l'Eglise. On méprise par là tout le passé de l'Eglise. Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi. J'avoue que je ne comprends pas pourquoi beaucoup de mes confrères évêques se soumettent à cette loi d'intolérance, qui s'oppose aux réconciliations nécessaires dans l'Eglise sans raison valabale.

"Célébrer la messe en latin apparaît presque actuellement comme un péché... Lorsque, lors des grandes litugies romaines, plus personnes ne sait chanter le Kyrie ou le Sanctus, que plus personne ne sait ce que signifie Gloria, il s'agit alors d'un déficit culturel et d'une perte de points communs. Voilà pourquoi, à mon avis, la litugie de la Parole devrait se faire dans tous les cas en langue vernaculaire, mais il faudrait qu'il subsiste un fond commun en latin, qui nous relie tous.

"Beaucoup d'églises aujourd'hui ressemble à des salles de concert, dont on n'admire la beauté du passé que comme coulisse de nos propres activités; on constate alors une perte du sens du sacré. Retrouver ce sens et préparer cet espace intérieur et extérieur, ne peut se faire qu'à condition d'entrer dans la célébration de manière à y rencontrer effectivement le sacré" (Joseph Ratzinger, Voici quel est notre Dieu, le Credo du nouveau pape, Plon/MAME, Lonrai 2005, p. 291).