Mme de Staël

De Christ-Roi
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Madame de Staël (1766-1817).JPG

Madame de Staël (1766-1817), femme de lettres française libérale, célèbre pour son salon qui exerça une influence sur la littérature dite "romantique". Née à Paris, Mme de Staël, de son vrai nom Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, est la fille de Jacques Necker, le "financier" de Louis XVI qui organisa la faillite financière et la disette... (Voir les Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme de l'Abbé Barruel, 1798).

En 1786, elle épousa le baron de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède en France, et, à l'instar de sa propre mère, ouvrit un salon que fréquentent les personnages influents du monde politique et littéraire de l'époque.

La Révolution française la contraignit à se réfugier en Suisse (1792), au château de Coppet, au bord du lac Léman, où son salon acquit bientôt une renommée internationale. C'est là qu’en 1794 elle fit la connaissance de Benjamin Constant; ils reviennent ensemble à Paris, mais en 1803 Bonaparte, indisposé par le libéralisme de cette relation, leur intime l'ordre de s'exiler à nouveau à Coppet.

Après une pièce de théâtre (Sophie ou les Sentiments secrets, 1786), elle publia un ouvrage consacré à son maître spirituel (Lettres sur le caractère et les écrits de J.-J. Rousseau, 1788)..., ainsi qu'un essai de critique littéraire (De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, 1800), dans lequel elle définit une nouvelle esthétique littéraire, soulignant l'importance de la passion et de l'imagination et vantant le cosmopolitisme littéraire...

Vinrent ensuite deux romans, Delphine (1802) et surtout Corinne, ou l'Italie (1807), considéré comme le livre même de l'idéal et de l'amour par les auteurs romantiques.

Elle donna une définition du romantisme dans son essai De l'Allemagne (1813), qui évoque l'Allemagne au moment de la naissance du Sturm und Drang.

Outre ses autres essais (De l'influence des passions sur le bonheur des individus, 1796 ; Réflexions sur le suicide, 1812), elle consacra une biographie à son père (Du caractère de M. Necker et de sa vie privée, 1804) et rédigea une autobiographie, des souvenirs: Dix Années d'exil (posthume, 1821).