Différences entre les versions de « Gnostiques »

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[[Basilide|Basilide]] à Alexandrie, dans la première moitié du IIe siècle entre 120 et 150, professe une doctrine qui comporte des éléments philosophiques très importants et très curieux : séparation absolue entre le monde et le Dieu du Bien, infiniment éloigné: trois cente soixante-cinq cieux séparent l'homme de son Dieu. Seuls ceux qui ont la connaissance des formules et des mots de passe secrets sont en mesure de les franchir, en dépassant le barrage des puissances mauvaises.
 
[[Basilide|Basilide]] à Alexandrie, dans la première moitié du IIe siècle entre 120 et 150, professe une doctrine qui comporte des éléments philosophiques très importants et très curieux : séparation absolue entre le monde et le Dieu du Bien, infiniment éloigné: trois cente soixante-cinq cieux séparent l'homme de son Dieu. Seuls ceux qui ont la connaissance des formules et des mots de passe secrets sont en mesure de les franchir, en dépassant le barrage des puissances mauvaises.
  
Carpocrate en Égypte, vers la même époque,et de son fils Épiphane. Voir Clément d'Alexandrie, fin IIe. S.
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[[Carpocrate|Carpocrate]] en Égypte, vers la même époque, et de son fils Epiphane. Voir [[Clément d'Alexandrie|Clément d'Alexandrie]], fin IIe. S.
  
Isidore aurait, dans son écrit Sur la justice, professé le communisme des biens et des femmes...  
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[[Isidore|Isidore]] aurait, dans son écrit Sur la justice, professé le communisme des biens et des femmes...  
  
Valentin d'Alexandrie fonde à Rome, vers 140, une école qui aura une influence dans tout l’Empire. La pensée de Valentin a influencé des générations de penseurs, sa doctrine a perduré jusqu'au VIIe s., malgré l'opposition de l'Église et de l'État romain devenue chrétien. Son œuvre est connue par de rares fragments transmis par saint [[Clément d'Alexandrie|Clément d'Alexandrie]]. Ses disciples les plus célèbres sont, en Occident, Ptolémée (l’auteur de la Lettre à Flora) et Héracléon (commentateur de l’Évangile de Jean) dans la seconde moitié du IIe s. ; en Orient, Théodote (dont on connaît assez bien l’enseignement grâce à Clément d’Alexandrie) et Marc le Mage.
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[[Valentin|Valentin]] d'Alexandrie fonde à Rome, vers 140, une école qui aura une influence dans tout l’Empire. La pensée de Valentin a influencé des générations de penseurs, sa doctrine a perduré jusqu'au VIIe s., malgré l'opposition de l'Église et de l'État romain devenue chrétien. Son œuvre est connue par de rares fragments transmis par saint [[Clément d'Alexandrie|Clément d'Alexandrie]]. Ses disciples les plus célèbres sont, en Occident, Ptolémée (l’auteur de la Lettre à Flora) et Héracléon (commentateur de l’Évangile de Jean) dans la seconde moitié du IIe s. ; en Orient, Théodote (dont on connaît assez bien l’enseignement grâce à Clément d’Alexandrie) et Marc le Mage.
  
 
==Point de vue de l'historienne [[Anne Bernet|Anne Bernet]] sur les gnostiques :==  
 
==Point de vue de l'historienne [[Anne Bernet|Anne Bernet]] sur les gnostiques :==  

Version du 11 février 2006 à 14:40

« Les gnostiques détournent la parole de Dieu 
 'au nom d’une connaissance profonde de Dieu' » 
    (Jean-Paul II, Entrez dans l’Espérance.)

Gnostiques divers

Ils nous sont connus par saint Irénée de Lyon qui les réfuta dans son Adversus haereses, Contre les hérésies (v. 180).

Saturninus (ou Sartornil) à Antioche, au début du IIe siècle, enseigne une gnose qui se rattacherait à la tradition de Simon le Magicien.

Basilide à Alexandrie, dans la première moitié du IIe siècle entre 120 et 150, professe une doctrine qui comporte des éléments philosophiques très importants et très curieux : séparation absolue entre le monde et le Dieu du Bien, infiniment éloigné: trois cente soixante-cinq cieux séparent l'homme de son Dieu. Seuls ceux qui ont la connaissance des formules et des mots de passe secrets sont en mesure de les franchir, en dépassant le barrage des puissances mauvaises.

Carpocrate en Égypte, vers la même époque, et de son fils Epiphane. Voir Clément d'Alexandrie, fin IIe. S.

Isidore aurait, dans son écrit Sur la justice, professé le communisme des biens et des femmes...

Valentin d'Alexandrie fonde à Rome, vers 140, une école qui aura une influence dans tout l’Empire. La pensée de Valentin a influencé des générations de penseurs, sa doctrine a perduré jusqu'au VIIe s., malgré l'opposition de l'Église et de l'État romain devenue chrétien. Son œuvre est connue par de rares fragments transmis par saint Clément d'Alexandrie. Ses disciples les plus célèbres sont, en Occident, Ptolémée (l’auteur de la Lettre à Flora) et Héracléon (commentateur de l’Évangile de Jean) dans la seconde moitié du IIe s. ; en Orient, Théodote (dont on connaît assez bien l’enseignement grâce à Clément d’Alexandrie) et Marc le Mage.

Point de vue de l'historienne Anne Bernet sur les gnostiques :

"Dans l'ombre des apôtres ont déjà commencé à sévir de faux prophètes, de vrais escrocs, des illuminés en tout genre, enseignant une parodie d'Evangile. Ils ont entraîné à leur suite de petits groupes qui ont vite sombré dans l'hérésie. Ces gens ne sont pas chrétiens ; ils ne l'ont jamais été ou ne le sont plus. Mais ils prétendent l'être ; ils prétendent même être (déjà) les seuls vrais chrétiens.

"C'est pour bien se distinguer d'eux que l'Eglise commence à reprendre, au début du IIe s., la formule d'Ignace d'Antioche et à se dire "catholique".

"Quoi de commun, en effet, entre les vrais fidèles et l'extravagant mouvement carpocratien qui enseigne aux siens que le salut réside dans le péché ?

"On soutient que le Bien et le mal n'ont aucune importance, que les actes sont indifférents… [Sources en note 1. Saint Irénée de Lyon, Les hérésies, I, VI, 25,28; Clément d'Alexandrie, Stromates III,24, saint Justin I Apologétique 4,26-27; Dialogue avec Tryphon, 35 ; et saint Epiphane, Panarion XXVI, 2-3; XXVII; XXX; XXXII,3 ; sans parler des témoignages de Tertullien, Minucius Felix et Eusèbe de Césarée.]

"... Quoi de commun encore entre les catholiques et ces gnostiques qui interprètent le christianisme à la lumière du néo-platonisme ou à celle des mystères égyptiens ? Quoi de commun entre eux et ces syncrétistes qui rendent un culte conjoint à Sérapis et à Jésus ? Rien et les évêques ne cessent de mettre en garde contre ces hérétiques, qui empoisonnent les âmes" (Anne Bernet, Les chrétiens dans l'empire romain, des persécutions à la conversion, Ier – IVe s., Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 79).