Dignité humaine

De Christ-Roi
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"Les sociétés chrétiennes sont toutes fondées sur le dogme de la dignité humaine"

Ce n'est pas assez que l'homme connaisse sa dignité, il faut qu'il s'en souvienne et qu'il conforme sa conduite au sentiment qu'il en a

"En effet, pour peu que vous veuilliez y réfléchir monsieur et cher ami, vous verrez que les sociétés chrétiennes sont toutes fondées sur le dogme de la dignité humaine, par conséquent sur le respect de l'homme pour l'homme et de l'homme pour lui-même. En recevant le baptême, elles ont reçu le sentiment et la connaissance de cette grande loi.

"DIEU en personne était descendu du ciel pour leur dire: L'homme est mon fils; il est quelque chose de si grand que je ne le traite moi-même qu'avec un profond respect; sa liberté est pour moi une chose sacrée à laquelle je ne touche jamais (Cum magna reverentia disponis nos. Sap., XII, 18.) - Reliquit illum in manu consilii sui. (Eccl., XV, IX.) Au yeux de ma justice souveraine, l'enfer, avec ses éternels supplices n'est pas trop pour punir le coupable, qui par ses paroles ou par ses actes, ose attenter à sa dignité personnelle ou à celle de son frère, ce frère fût-il un petit enfant, le plus pauvre et le dernier des hommes (I Cor., III, 17.; Mat., V, 22; Marc., IX, 41.).

"[...) C'est la notion de la dignité humaine. Sur tous les points du globe, sur les genoux de toutes les mères, le petit enfant bégaye depuis dix-huit siècles ces mots sublimes: Notre Père qui êtes au ciel; je suis l'enfant de Dieu.

"Mais ce n'est pas assez que l'homme connaisse sa dignité, il faut qu'il s'en souvienne et qu'il conforme sa conduite au sentiment qu'il en a: noblesse oblige."

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 131-133.)

QUE "L'HOMME QUI CESSE D'ÊTRE CHRETIEN CESSE D'ÊTRE DIGNE" ( Mgr Gaume)

"En cessant d'entendre la voix de l'Eglise, l'homme a cessé d'être chrétien, et, en cessant d'être chrétien, il a perdu la connaissance et le sentiment de sa dignité. Malgré les grands mots de progrès, de civilisation, d'égalité, d'émancipation, de perfectibilité et d'autres encore, je ne crains pas de le dire, c'est là ce qui nous manque le plus surtout en France."

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 135.)

Un exemple de "dignité humaine" tel qu'en fabrique le progrès dit républicain

"Un ouvrier métallurgiste, père de cinq enfants, gagnait cinq francs par jour. Sa paye reçue, il s'en allait au cabaret, où il restait jusqu'à ce qu'il eût tout dépensé. Après plusieurs jours et plusieurs nuits d'absence, il rentrait enfin à sa domicile: et il demandant à boire!

Une nuit d'hiver, sa femme et ses enfants, qui souffraient également les angoisses de la faim et les rigueurs du froid, osèrent lui demander de quoi achter un peu de pain et du charbon. Pour toute réponse, cet époux, ce père tel que les forment la profanation du dimanche et son inévitable compagne, la fréquentation des cabarets, se précipite sur sa femme et sur ses enfants, les maltraite indignement, puis les jette dans la rue; après quoi, fermant la porte à double tour, il fait un ballot de tout ce qu'il peut emporter, sort et disparaît pour ne plus revenir.

Si c'était un exemple isolé, je sais qu'on n'en pourrait rien conclure à l'égard des classes ouvrières; malheureusement ces faits, à quelques variantes près, sont tellement nombreux qu'ils ne seront bientôt plus l'exception, mais la règle. Dès lors, quel indicateur plus certain de l'influence exercée par le matérialisme profanateur du dimanche, sur les sentiments de dignité et d'humanité, si développés autrefois dans nos populations françaises...."

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 148-149.)

"L'artisan, le cultivateur, l'homme du peuple, n'est plus considéré que comme une machine et une bête de somme"

"Il faudrait, monsieur et cher ami, des larmes de sang pour pleurer la dégradation de ce malheureux peuple... Qu'est-il ayx yeux de ses maîtres, aux yeux de ceux-là mêmes qui l'ont poussé dans le précipice et qu'y l'y retiennent? Suivant l'énergique expression d'un prophète (David), qui ne trouva jamais application plus vraie, il est un instrument, un outil, une machine, une bête de somme (Comparatus est jumentis insipientibus. Ps. XVIII.)

Parcourez les usines, les manufactures, les fabriques, les ateliers, les domaines, les villes et les campagnes, où le jour du Seigneur (le dimanche) n'est plus connu.

"Je le dis, et vous le direz comme moi avec un profond sentiment de pitié, là, sauf rares exceptions dues à l'action secrète du christianisme, l'artisan, le cultivateur, l'homme du peuple, n'est plus considéré que comme une machine et une bête de somme. Machine à labourer la terre, machine à fabriquer des tissus, machine à forger le fer, machine à façonner l'argile, machine à raboter le bois ou à tailler la pierre; mais toujours machine.

Et la preuve: l'estime qu'on lui accorde se mesure au nombre, à la facilité et à la précision des mouvements qu'il exécute (aujourd'hui, c'est au chiffre qu'il apporte...)

Et la preuve: on croit avoir rempli toute justice à son égard lorsqu'on lui a donné de quoi réparer ses forces musculaires, comme on verse de temps en temps, dans les rouages d'une machine, l'huile nécessaire pour la faire focntionner...

Et la preuve: une fois épuisé par un travail forcé, on le congédie sans miséricorde comme on met au rebut la machine de service...

Oui, voilà tout, pour cette créature faite à l'image de DIEU; voilà tout pour cette âme immortelle rachetée au prix d'un sang divin; voilà tout pour cet enfant du ciel, pour cet héritier présomptif d'un royaume éternel! Ai-je eu tort de dire que le respect de la dignité humaine s'est perdu et que nous retournons au paganisme?

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 144-146.)