Cabale

De Christ-Roi
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"Ce mot, étymologiquement signifie réception et, dans un sens plus large, tradition. Ce terme fut utilisé primitivement pour désigner l'enseignement oral par opposition à la loi écrite.

[...] Fondée sur le texte biblique, la cabale fut hiérarchisée comme une interprétation légitime de la Torah. Peu à peu, l'interprétation en tant que telle prit le pas sur son ancrage scripturaire." (Abbé Julio Meinvielle, De la Cabale au Progressisme, Editions Saint-Rémi, 1970, p. 8.)

"Au tout début, il n'y a pas deux traditions, mais une seule, car seul existe DIEU et le bien qui procède de ses mains bienfaisantes. La tradition perverse et cabalistique tire son origine de la bonne tradition (la "tradition orale judéo-catholique", ibid., p. 20), pervertie par la malice de l'homme, lequel à son tour se laisse séduire et aliéner par le diable. La grande tentation gnostique du vous serez comme des dieux s'isntalle dans le genre humain et le perd.

"Le noyau essentiel des vérités qui vient de DIEU tourne autour du mystère immuable de l'Unité et Trinité de DIEU. [...] La mauvaise cabale, quant à elle, se fonde sur le pur changement, qui reçoit les noms d'évolutionnisme, historicisme, dialecticisme ou progressisme. Le changement ne se trouverait pas dans la Créature, mais dans le Créateur. Dieu se ferait avec l'univers et avec l'homme. Dieu ne serait pas l' Esse Subsistens, dans la contemplation duquel les élus doivent trouver leur béatitude pour l'éternité, il serait une incessante production, un devenir, une praxis, que la créature doit s'appliquer à fabriquer" (Abbé Julio Meinvielle, De la Cabale au Progressisme, Editions Saint-Rémi, 1970, p. 15.)

La tradition perverse et cabalistique

"La cabale est une invention juive née de la corruption par les mystères païens de la révélation donnée par Dieu au peuple juif. C'est la tradition divine pervertie par l'homme.

"A peine le christianisme est-il apparu que les Juifs s'efforcent de le détruire. Le détruire de l'extérieur en persécutant le Christ et les chrétiens, le détruire de l'intérieur en le corrompant par la cabale. C'est une seconde destruction qui produit le phénomène du gnosticisme chrétien."

[...]

"Pourquoi les Juifs, eux précisément, veulent-ils détruire le christianisme?"

"Parce que les Juifs sont les ennemis naturels du christianisme. De même qu'ils ont détruit le message mosaïque de la révélation divine, ils vont tenter de détruire le christianisme. Le grand péché des Juifs a été d'englober dans les traditions des hommes le message évangélique. Jésus le leur lançait à la figure: "Laissant de côté le précepte de Dieu, vous vous accrochez à la tradition humaine." Et il leur disait: "En vérité, vous annulez le précepte de Dieu pour établir votre tradition." (Matth., XV, 6.)

"La tradition des Juifs englobait aussi un règne messianique terrestre et humain à la place du règne de DIEU et de l'Eglise sur les peuples.

  • Un règne terrestre dirigé par les Juifs.
  • Un règne terrestre de pouvoir,
  • pouvoir de l'argent,
  • pouvoir politique,
  • pouvoir religieux sur les âmes des hommes.
  • Pouvoir totalitaire du même ordre et de la même dimension que le pouvoir du démon sur les peuples. Le pouvoir des trois tentations, pouvoir des plaisirs, pouvoir de l'orgueil, pouvoir de la possession des biens."

(Abbé Julio Meinvielle, De la Cabale au Progressisme, Editions Saint-Rémi, 1970, p. 111-112.)

CONTENU DES DEUX CABALES

a) Existence d'un DIEU personnel, intelligent et libre, transcendant du monde. a)' L'immanence de Dieu au coeur de l'homme et du monde; athéisme ou panthéisme qui divinise le monde, la créature; confond la créature avec Dieu le Créateur; fait du monde une apparence de divinité...

b) Dieu, cause efficiente de l'homme et du monde dont il tire du néant la réalité. b)' Le monde et l'homme faits de la substance de la divinité...

c) Dieu destine l'homme à la divinisation en lui donnant par grâce sanctifiante un destin qui dépasse toujours les exigences de son être. c)' L'homme est divinisé dans sa nature. L'homme est Dieu. La mesure et la règle de toute chose, de toute vérité...

d) L'homme, ayant perdu sa divinisation primitive (péché originel), peut la recouvrer en adhérant à JESUS-CHRIST, Dieu fait homme, qui, en vertu de sa passion et de sa mort, lui rend cette divinisation. d)' l'homme tire sa divinisation de soi-même, mais JESUS-CHRIST peut lui indiquer le chemin par là où la tirer de soi-même... L'homme est de soi, un gnostique; JESUS-CHRIST, premier gnostique, est un paradigme de la divinisation de l'homme.

e) JESUS-CHRIST a institué en l'Eglise, son corps mystique, un moyen de salut pour l'homme qui, par soi-même et de soi-même, vient en état de créature et de péché. L'homme de soi, va au péché et à la ruine. e)' L'homme se sauve par soi-même et en soi en s'en remettant à l'autonomie et à la liberté de sa réalité intérieure, qui est divine. Il n'a pas besoin de l'Eglise... Du moins d'une Eglise opposée au monde...

f) Il existe nécessairement, en vertu de l'ordre établi par Dieu, deux réalités, l'une qui ne sauve pas l'homme et l'autre qui le sauve. L'homme a dans la conjoncture actuelle deux dimensions, l'une profane et naturelle, l'autre sacramentelle et surnaturelle. f)' L'Eglise n'étant pas nécessaire au salut de l'homme, il n'existe pas d'autre réalité ni d'autre dimension que celle purement humaine et celle du monde.

g) L'Eglise existe comme isntitution hors et au-dessus du monde, en vertu des mérites de JESUS-CHRIST, ainsi qu'il est nécessaire pour sauver le monde. g)' Il n'existe pas de société transcendante à l'homme lui-même et au monde.

"[...) Quiconque nie l'Eglise doit nier le Christ et par là même nier Dieu. Ce qui [...] apparaît dans la dynamique des siècles, qui opère et réalise progressivement la logique de la cité du mal (voir les deux cités, Saint Augustin.) C'est ce qui se passe à la "Réforme" qui en niant l'Eglise a préparé et ouvert la voie à la négation du Christ et de Dieu ainsi qu'au processus actuel de sécularisation (voir laïcisme.)

(Source: Abbé Julio Meinvielle, De la Cabale au Progressisme, Editions Saint-Rémi, 1970, p. 34-35.)