Satan

De Christ-Roi
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"Accusateur, Adversaire", d'une racine satân / satam, "s'opposer": désigne l'être ennemi à la fois de Dieu et de ses fidèles.

  • Le père du dualisme (Mgr Gaume)

"A Babel, Satan, l'esprit d'orgueil, le père du dualisme, brisa en morceaux l'unique et primitive langue du genre humain" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 218.)

L'échelle de dégradation satanique (Mgr Gaume)

"Si l'Esprit du bien a son échelle de déification, le grand singe de Dieu, Satan, a aussi son échelle de dégradation. Nous connaissons la première; il importe de connaître la seconde. Comme, en peinture, l'ombre est nécessaire pour faire ressortir les couleurs, ainsi, dans l'ordre moral, l'erreur et le mal servent à mettre en relief le vrai et le bien. Par là même qu'il a ses dons, Satan a aussi ses béatitudes. En entrant dans un homme par le péché mortel, il lui communique les premiers, le malheureux pratique les actes prétendus béatifiants qui en découlent" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 564).

1- L'orgueil

Le premier don de Satan, c'est l'orgueil, principe de tout péché, comme l'humilité est le principe de toute vertu. Le dernier mot de l'orgueil, c'est Aman, pendu à une potence de cinquante coudées; Nabuchodonosor, changé en bête. Se rendre haïssable à Dieu et aux hommes, c'est le terme auquel aboutit la première béatitude satanique" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 564).

2- L'avarice

Le deuxième don de Satan, c'est l'avarice. Son chef d'œuvre, c'est le mauvais riche qui meurt et qui est enseveli dans l'enfer ; c'est Judas qui vend son maître et qui se pend. Faire de l'homme le plus insensé et le plus scélérat des hommes, c'est le dernier mot de la seconde béatitude satanique. Le plus scélérat : « Il n'y a pas d'homme plus scélérat que l'avare, dit le Saint-Esprit ; pour lui tout est à vendre, même son âme. » (Ecccl., X, 10.) Le plus insensé; la vie qui lui était donnée pour gagner le ciel, il la consume à fabriquer des toiles d'araignée, fragiles tissus qui ne peuvent pas même lui servir de linceul (Is., LIX, 5, 8.)

(Source: Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 564).

3- La luxure

"Le troisième don de Satan, c'est la luxure ; mis en action, il aboutit à travers mille souillures à Salomon et à Sardanapale, noyés dans le cloaque de leurs mœurs. Flétrissure de l'homme tout entier, aveuglement de l'esprit, insensibilité du coeur, mort dans l'impénitence : telle est, dans ses effets généraux, la troisième béatitude satanique" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 565).

4- La gourmandise

"Le quatrième don de Satan, c'est la gourmandise. L'épicurien couronné de roses, qui chante le vin et le plaisir pour se préparer à la mort; Balthasar, qui remplit Babylone du bruit de ses festins, pendant que les Mèdes sont aux portes de la ville, sont la traduction vivante de la quatrième béatitude satanique" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 565).

5- L'envie

"Le cinquième don de Satan, c'est l'envie. Voulons-nous le voir en action? Caïn tuant son frère, et les pharisiens faisant mourir le Fils de Dieu: voilà le terme glorieux de la cinquième béatitude satanique" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 565).

6- La colère

"Le sixième don satanique, c'est la colère. L'hyène aux crins hérissés, la lionne à qui on vient d'enlever ses lionceaux, le hérisson armé de ses piquants : types affaiblis auxquels l'homme devient semblable, en pratiquant la sixième béatitude satanique" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 565).

7- La paresse

Le septième don de Satan, c'est la paresse. Le Chinois dont parlent nos missionnaires, pour qui le monde surnaturel est comme s'il n'était pas, indifférent à tout, excepté à quatre vérités : bien boire, bien manger, bien digérer et bien dormir; qui ne donnerait pas une sapèque pour connaître un dogme de plus, et qui tient pour la suprême sagesse son indifférence stupide en matière de religion (Impius, cum in profundum peccatorum venerit, contemnit. Prov., XVIII, 3.) : telle est la personnification de la septième béatitude satanique.

C'est au sein de ce marasme honteux et coupable, où il l'a conduit par degrés, que l'Esprit du mal vient prendre l'homme béatifié à sa manière, pour le placer dans le séjour de sa béatitude éternelle" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 566).

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