Paix

De Christ-Roi
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  • « 0 paix, s'écrie saint Augustin, doux nom, mais plus douce chose! Toutes les créatures crient : La paix ; et, plus fort que toutes les autres, la créature raisonnable. Mais combien la paix s'est éloignée de toi, ô monde! tu le vois, de toutes parts, les guerres frémissent. Pourquoi? Parce que tu ne veux pas avoir la paix avec Dieu, mais la guerre par tes péchés. » (Saint Augustin|Saint Augustin]], De civ. Dei, lib. XIX, cité in Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, Paris 1890, p. 590.)
  • "Quand la paix régnerait dans le monde entier et que vous auriez des biens temporels au gré de vos désirs, si vous ne possédez pas Dieu, par la grâce, vous n'aurez ni paix ni repos" (Ibid., p. 592).
  • "Cette époque, qui se croit si maîtresse d'elle-même, où en est-elle? Interrogeons ses actes et ses tendances. Le luxe effréné qui la dévore et qui appelle à grands cris la formidable réaction du pauvre contre le riche, qu'on appelle le socialisme; le sacrifice perpétuel, et de jour en jour plus commun, de la conscience, de l'honneur, de l'intelligence, de la vie publique et de la vie privée, au culte de la chair; l'insurrection générale, inouïe, opiniâtre des nations contre Dieu et contre son Christ; les torrents de doctrines empoisonnés nuit et jour répandues sur le monde, terribles semailles, qui seront inévitablement suivies d'une moisson plus terrible encore : est-ce le Saint-Esprit qui inspire et qui fait toutes ces choses? Si ce n'est pas l'Esprit de vie, c'est l'Esprit de mort" (Ibid., p. 650-651).


L'Imitation du Sacré-Coeur de Jésus ( R.P. Arnold)

"Jésus-Christ. - Mon fils, [...] voulez-vous, mon fils, posséder le vrai bonheur ? Efforcez-vous de rendre votre coeur semblable au mien.

"Dans mon coeur, vous trouverez la paix et la tranquilité que le monde ne peut ni vous donner, ni vous ravir."

(Imitation du Sacré-Coeur de Jésus, 1865, Librairie H. Mignard, Paris, réédité aux ESR, Cadillac 2000, p. 14-15.)

"Par la grâce, vous jouissez même dès ici-bas de la plus grande félicité; vous jouissez de la paix intérieure, qui est une paix véritable et durable.

Il est impossible d'avoir la paix, quand on résiste à la grâce, et là où il n'y a pas de paix, il n'y a pas de bonheur

Par la grâce, je règne sur vous; votre coeur devient un trône où je me plais à venir prendre mon repos."

(Imitation du Sacré-Coeur de Jésus, 1865, Librairie H. Mignard, Paris, réédité aux ESR, Cadillac 2000, p. 76-77.)

"JESUS-CHRIST. - Apprenez-de moi que je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos qui est la perfection de de la paix."

(Imitation du Sacré-Coeur de Jésus, 1865, Librairie H. Mignard, Paris, réédité aux ESR, Cadillac 2000, p. 122.)


La solitude rend la paix à ceux qui l'ont perdue et l'affermit en ceux qui la possèdent déjà;

"Il est clair que tout le monde n'est pas appelé à garder la solitude de la même manière. Ce qui est à louer en quelques-uns pourrait être justement blâmé en d'autres. Tout dépend de l'état de vie et de la condition de chacun.

Voici pourtant une règle qui peut convenir à tout le monde: Aimez tellement la solitude qu'après avoir accompli de votre mieux vos devoirs détat, vous vous retiriez à l'écart de la foule et que vous vous teniez en ma présence dans le receuillement, jusqu'à ce que la divine volonté vous rappelle à de nouvelles occupations.

  • elle favorise la bonne direction de toutes les actions;
  • elle est la ruine de beaucoup de vices et la source de beaucoup de vertus;
  • elle est le sanctuaire de la vie intérieure,
  • la sauvegarde de l'innocence,
  • l'école de la perfection,
  • le lieu des révélations célestes,
  • l'intermédiaire de choix des inspirations d'en haut.


(Imitation du Sacré-Coeur de Jésus, 1865, Librairie H. Mignard, Paris, réédité aux ESR, Cadillac 2000, p. 114-115.)


Irénisme

Irénisme (du grec ειρήνη, eirênê, paix): Attitude d'esprit selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, par désir exagéré de paix et de conciliation. Concordisme nuisant à la Vérité, au profit de la paix.


Érasme, prêtre catholique, a créé[1] cette idéologie au XVIe siècle. La paix est un concept central dans ses théories politiques et ecclésiastiques où la charité sert la paix et la paix mène à la charité[2]. En cela, il s'oppose à Saint Thomas d'Aquin qui accorde aux autorités le pouvoir de répression pour préserver la Vérité. Érasme commet beaucoup d'autres erreurs, comme sa préférence pour la philosophie du Christ aux doctrines théologiques, l'Église censurera ses écrits[3].

En 1526, quand il voit les troubles causés par le protestantisme de Luther, il propose une paix provisoire avec les luthériens, considérant qu'une guerre civile est un plus grand mal que l'hérésie. Il propose à l'Eglise de souffrir patiemment et de réduire les dogmes au minimum pour fédérer[2].

Mais les hérétiques eux-mêmes ne surent pas se mettre d'accord. Le calviniste Théodore de Bèze écrivit :

Fi donc, fi de cette non pas charité, mais cruauté extrême, qui pour épargner je ne sais combien de loups, veut mettre en proie tout le troupeau de Jésus Christ! Or avisez plutôt, vous tous magistrats fidèles… afin de bien servir à Dieu qui vous a mis le glaive en main pour maintenir l’honneur et la gloire de sa majesté, frappez vertueusement de ce glaive pour le salut du troupeau sur ces monstres déguisés en hommes. (Lecler 331, Traité de l’autorité 131, traduction de 1560)[2]


Il fallut attendre les temps modernes pour voir cette erreur revenir en force, tel qu'annoncé par le Pape Pie XII en 1950 dans son encyclique Humani generis :

  • emportés par un irénisme imprudent, quelques-uns semblent prendre pour des obstacles à la restauration de l'unité fraternelle tout ce qui s'appuie sur les lois et les principes mêmes que donna le Christ [4]
  • Nous observons un autre danger qui est, lui, d'autant plus grave qu'il est plus caché sous les voiles de la vertu. De fait, parmi ceux qui déplorent la mésentente entre les hommes et la confusion des esprits, il en est plusieurs qui se montrent remués par un zèle imprudent des âmes: dans leur ardeur, ils brûlent d'un désir pressant d'abattre les enceintes qui séparent d'honnêtes gens: on les voit adopter alors un " irénisme " tel que, laissant de côté tout ce qui divise (...) ils vont jusqu'à envisager une conciliation des contraires, seraient-ils même des dogmes. Et de même que certains jadis avaient déjà demandé si l'apologétique traditionnelle de l'Église ne constituait pas un obstacle plutôt qu'un secours pour gagner les âmes au Christ, aujourd'hui il en est encore qui ne craignent pas de soulever, avec sérieux, la question de savoir si la théologie et Sa méthode, telles qu'elles sont enseignées dans nos écoles avec l'approbation de l'autorité ecclésiastique, ne doivent pas être non seulement perfectionnées, mais en tous points réformées. Ils pensent qu'ainsi le règne du Christ serait plus efficacement propagé dans toutes les parties du monde parmi les hommes de toute culture, et de toute opinion religieuse.[5]


Notes