Différences entre les versions de « Liberté »

De Christ-Roi
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"Telle est donc la doctrine de l'[[Ange de l'école|Ange de l'école]] : '''la liberté est le pouvoir de faire le bien''', comme l'entendement est la faculté de connaître le vrai. '''La possibilité de faire le mal n'est pas plus de l'essence de la liberté, que la possibilité de se tromper n'est de l'essence de l'entendement; que la possibilité d'être malade n'est de l'essence de la santé'''... Il s'ensuit que plus l'homme pèche, plus il montre la faiblesse de son libre arbitre ; de même que plus il se trompe, plus il montre la faiblesse de sa raison ; de même que plus il est malade, plus il fait preuve de mauvaise santé. Plus aussi, en péchant et en déraisonnant, l'homme se dégrade et se rend méprisable ; car plus il se rapproche de l'enfant, qui n'a encore ni la liberté ni l'entendement, ou de l'insensé, qui ne l'a plus, ou de la bête, qui ne l'aura jamais" ([[Mgr Gaume|Mgr Gaume]], ''ibid''., p. 248).
 
"Telle est donc la doctrine de l'[[Ange de l'école|Ange de l'école]] : '''la liberté est le pouvoir de faire le bien''', comme l'entendement est la faculté de connaître le vrai. '''La possibilité de faire le mal n'est pas plus de l'essence de la liberté, que la possibilité de se tromper n'est de l'essence de l'entendement; que la possibilité d'être malade n'est de l'essence de la santé'''... Il s'ensuit que plus l'homme pèche, plus il montre la faiblesse de son libre arbitre ; de même que plus il se trompe, plus il montre la faiblesse de sa raison ; de même que plus il est malade, plus il fait preuve de mauvaise santé. Plus aussi, en péchant et en déraisonnant, l'homme se dégrade et se rend méprisable ; car plus il se rapproche de l'enfant, qui n'a encore ni la liberté ni l'entendement, ou de l'insensé, qui ne l'a plus, ou de la bête, qui ne l'aura jamais" ([[Mgr Gaume|Mgr Gaume]], ''ibid''., p. 248).
  
         "'''Où habite l'Esprit du Seigneur, là, et là seulement, habite la liberté'''"  
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         "'''Où habite l'Esprit du Seigneur, là, et là seulement, habite la LIBERTE'''"  
 
         (Ubi autem Spiritus Dei, ibi libertas. II ''Cor''., III, 17).
 
         (Ubi autem Spiritus Dei, ibi libertas. II ''Cor''., III, 17).
  

Version du 10 février 2006 à 21:41

Terme dénaturé par l'idéologie révolutionnaire qui a fait de la liberté une licence.

"N'est-ce pas au cri de ' Vive la liberté ' ou encore ' Liberté, tu es la seule vérité ' que se sont perpétrés tous les crimes de la révolution? Il n'est autre que le cri de Lucifer. les catholiques qui se rallient à cet étendard de la rébellion moderne tombent sous l'empire et le gouvernement du démon et, plus tard, seront mûrs pour accueillir l'Antéchrist afin qu'il soit leur chef (Cf. Commentaire de saint Thomas sur l'épître aux Thessaloniciens, et celui de Mgr Lefebvre dans Fideliter 59, p. 78)" (Abbé Dominique Rousseau, Fideliter, n° 131, Septembre-Octobre 1999, p. 61.)

L'Eglise catholique répond:

  • La liberté est la faculté de se mouvoir dans le bien: "La liberté par cela même qu'elle est un élément de perfection pour l'homme doit se mouvoir dans la sphère de la liberté et du bien" (Léon XIII, Immortale Dei).
  • «La liberté consiste en ce que, par le secours des lois civiles, nous puissions plus aisément vivre selon les prescriptions de la loi éternelle» (Léon XIII, encyclique Libertas praestantissimum, 20 juin 1888).
  • "La liberté ne consiste pas à faire le mal, mais à l'éviter" (Mgr Gaume, Le Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, Paris 1890, p. 247).

"Telle est donc la doctrine de l'Ange de l'école : la liberté est le pouvoir de faire le bien, comme l'entendement est la faculté de connaître le vrai. La possibilité de faire le mal n'est pas plus de l'essence de la liberté, que la possibilité de se tromper n'est de l'essence de l'entendement; que la possibilité d'être malade n'est de l'essence de la santé... Il s'ensuit que plus l'homme pèche, plus il montre la faiblesse de son libre arbitre ; de même que plus il se trompe, plus il montre la faiblesse de sa raison ; de même que plus il est malade, plus il fait preuve de mauvaise santé. Plus aussi, en péchant et en déraisonnant, l'homme se dégrade et se rend méprisable ; car plus il se rapproche de l'enfant, qui n'a encore ni la liberté ni l'entendement, ou de l'insensé, qui ne l'a plus, ou de la bête, qui ne l'aura jamais" (Mgr Gaume, ibid., p. 248).

       "Où habite l'Esprit du Seigneur, là, et là seulement, habite la LIBERTE" 
        (Ubi autem Spiritus Dei, ibi libertas. II Cor., III, 17).

Que "le pouvoir de faire le mal n'est nullement essentiel à la liberté" (Mgr Gaume)

"Le pouvoir de faire le mal n'est nullement essentiel à la liberté; autrement DIEU ne serait pas libre, ou sa liberté serait moins parfaite que celle de l'homme.

Autrement encore, toutes les lois des nations seraient de monstrueux attentats; car toutes ont pour but -en principe... - d'enchaîner la puissance de faire le mal, et M. Proudhon aurait raison de soutenir que l' anarchie est l'état normal de l'homme. La liberté ne consistant ni dans le pouvoir de faire tout ce qu'on veut, ni dans la faculté de faire le mal, elle doit donc se définir: le pouvoir de faire le bien; ou, ce que j'aime moins, le droit de faire ce qui ne nuit à personne."

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 83.)


Les limites de la liberté (Mgr Gaume)

"[...) Les limites de la liberté sont les droits d'autrui. Par autrui, j'entends DIEU, le prochain, et nous-mêmes, si vous le permettez.C elui-là seul est donc libre, et mérite d'être appelé tel, qui, dans ses paroles et dans ses actions, respecte tous les droits, ou, en d'autres termes, qui accomplit tous ses devoirs envers DIEU, envers ses semblables et envers lui-même. Ces devoirs ont leur raison et leurr ègle dans la volonté infaillible de DIEU."

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 83-84.)


"Que le peuple le plus libre est celui qui rencontre le moins d'obstacles pour accomplir et qui accomplit la volonté de Dieu en toutes choses" (Mgr Gaume)

"De là, cette conséquence inévitable, que l'homme ou le peuple le plus libre est celui qui rencontre le moins d'obstacles pour accomplir et qui accomplit le plus fidèlement la volonté de Dieu en toutes choses. Telle est la belle définition que l'Eglise nous donne de la liberté humaine: Servir Dieu, dit-elle, c'est régner (Servire Deo regnare est. Paroles du Pontifical.)

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 84.)

"Que tant que l'homme n'est pas parvenu à maîtriser ses passions, il est esclave" ( Mgr Gaume)

"Or, deux obstacles permanents s'opposent à cette puissance du bien, et tendent, par conséquent, à violer la liberté de l'homme: j'ai nommé

  • nos propres passions
  • et les passions d'autrui.

"C'est un fait que tout homme se trouve gêné dans le cercle de ses devoirs, qu'il éprouve je ne sais quelle secrète démangeaison d'en sortir, et ainsi d'usurper sur les droits de DIEU, de ses semblables et de son âme elle-même au bénéfice de son corps.

"[...] Tant que l'homme n'est point parvenu à maîtriser ses puissances fougueuses, il est esclave. En cette qualité, vous le voyez traîné, la corde au cou, vers tout ce qu'il y a d'opposé au devoir, et sa liberté ne semble plus être que le funeste pouvoir de faire le mal.

"Il arrive même qu'il ne la sent plus, qu'il ne la comprend plus que par là. Dans cet étrange renversement, il appelle entrave, tyrannie, despotisme, tout ce qui tend à délivrer en lui la puissance du bien, en enchaînant la puissance du mal.

"Alors, quel que soit son nom, toute autorité lui pèse; il l'insulte en lui-même, il la hait, il la maudit. Afin de lui ôter son prestige, il la livre à la dérision; et son plus ardent désir est de voir le jour où il pourra en briser le sceptre et la fouler aux pieds...."

( Mgr Gaume, La profanation du dimanche considérée au point de vue de la religion, de la société, de la famille, de la liberté, du bien-être, de la dignité humaine et de la santé, Editions Saint-Rémi, p. 85.)