Les connaissances scientifiques ont provoqué l’effondrement de toutes les certitudes morales

De Christ-Roi
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«Les connaissances scientifiques ont provoqué l’effondrement de toutes les certitudes morales».

L’Eglise catholique répond:

  • «Il n’y aura aucun désaccord entre le théologien et le savant du moment que tous deux se maintiennent dans leurs limites, en veillant, suivant l’avertissement de Saint Augustin, à «ne pas affirmer sans réflexion l’inconnu comme le connu».
  • «Tout ce qu’ils pourront nous démontrer sur la nature par de véritables preuves, montrons que cela ne contredit pas nos Ecritures. Tout ce qu’ils tireront dans leurs livres de contraire à nos Ecritures, c’est-à-dire à la foi catholique, montrons de quelque manière ou croyons indéfectiblement que c’est absolument faux» (Léon XIII, encyclique Providentissimus Deus, 1893).
  • «Non seulement la foi et la raison ne peuvent jamais être en désaccord, mais encore elles s’aident mutuellement. La droite raison démontre les fondements de la foi; éclairée par sa lumière, elle s’adonne à la science des choses divines. La foi, elle, libère et protège la raison des erreurs et lui fournit de multiples connaissances. C’est pourquoi, bien loin que l’Eglise fasse obstacle aux arts humains, aux disciplines de la culture, elle les aide et les fait progresser de multiples façons. Elle n’ignore ni ne méprise les avantages qui en découlent pour la vie des hommes ; elle reconnaît même que, venues de Dieu, «maître des sciences» (1 R 2,3), elles peuvent conduire à Dieu, avec l’aide de sa grâce, si l’on s’en sert comme il faut. Elle n’interdit certes pas que ces disciplines utilisent, chacune en leur domaine, des principes et une méthode qui leur sont propres, mais en reconnaissant cette légitime liberté, elle est très attentive à ce qu’elles n’admettent pas des erreurs opposées à la doctrine divine ou que, dépassant leurs frontières, elles n’envahissent ni ne troublent le domaine de la foi» (Ier Concile du Vatican, Constitution dogmatique sur la foi catholique, ch. 3).
  • «En outre, à notre époque même, plusieurs illustres maîtres des sciences physiques attestent publiquement et ouvertement que, entre les conclusions admises et certaines de la physique moderne et les principes philosophiques de l’école (scolastique), il n’existe en réalité aucune contradiction» (Léon XIII, encyclique Aeterni Patris, 4 août 1879).

La foi catholique est celle de "la vraie" raison

"La religion du Christ ne dit jamais à l'homme de croire ce que sa raison éclairée lui dit encore de ne pas croire.

"[...] C'EST POUR QUE VOTRE FOI SOIT CELLE DE LA RAISON & NON PAS CELLE DE LA PARESSE OU DE L'IGNORANCE, QUE LEURS PRODUCTIONS (des Docteurs de l'Eglise) & LEURS LECONS VOUS METTENT CHAQUE JOUR SOUS LES YEUX LES GRANDES PREUVES DE CETTE RELIGION. En un mot, le mot précepte formel de ses Apôtres est que votre foi, votre soumission soit raisonnable; qu'elle soit appuyée de toutes les recherches que la raison exige pour la conviction, rationabile absequium veslrum"... (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1798, t. 1, p. 413) [1]

"[...] Etudiez-la vous-même cette Religion, & vous apprendrez que son Dieu n'est pas un autre Dieu que celui de la raison; qu'il n'est pas un seul dogme, un seul précepte de cette raison, que la Religion ne commence par confirmer; & que sil elle ajoute à ses connaissances, elle sait mieux que vous le droit du sage, le droit de ne rien croire sur des prestiges ou des sophismes; mais aussi le devoir de croire sur les preuves multipliées de la puissance, de la Sainteté, de la Sagesse, de la sublimité du Dieu qui vous parle & de l'authenticité de sa parole.

"Par ce droit de soumettre toutes les opinions à sa propre raison, si le Sophiste entend le droit de ne rien croire que ce que sa raison conçoit & ce qui a cessé d'être mystérieux pour elle; l'objet de la conspiration est encore plus voisin du délire. Avec ce droit l'homme commence donc par ne croire ni au jour qui l'éclaire ni à la nuit qui le plonge dans les ténèbres, jusqu'à ce que la lumière elle-même, & son action sur l'homme & son esprit cessent d'être un mystère. Il ne croira donc pas à l'arbre qui végète, à la fleur qui s'épanouit & se colore; à l'être qui se meut, se reproduit, se perpétue de générations en générations; il ne croit donc à rien dans la nature; il ne croit pas à sa propre existence tant que cette nature, & sa propre existence, & son corps, son âme ne sont pour lui qu'un abyme de mystères: pour avoir le plaisir et la gloire de se faire incrédule, il se fait imbécile...

"[...] Cette prétention a été le grand motif de ses complots contre le christianisme, & il osait parler au nom de la Raison! Et on a pu le croire "philosophe"! Et il se trouve encore des hommes dupes de ce délire! Revenons à ses maîtres à Voltaire, à d'Alembert, il faut encore montrer dans leurs adeptes les tristes du pes de l'ignorance la plus absolue, décorée du titre de philosophie (A. Barruel, ibid., t. 1, p. 416).

"[...] Quelle est donc leur science sur l'homme, s'ils ne savent pas même ce que c'est que l'homme? Et quelles seront leurs leçons sur ses devoirs, sur ses grands intérêts, s'ils ne savent pas même sa destinée? Qu'est-ce enfin leur philosophie, si elle se réduit à m'apprendre que je ne peux savoir ce qu'il m'importe le plus que je sache?..."

La science est la connaissance des choses par leurs causes

"La science, dit saint Thomas, est la connaissance des choses par leurs causes (Scientia est cognitio rerum per causas, Sum. Theol.). Ce n'est pas simplement la connaissance des choses, c'est la connaissance des causes des choses ; c'est la philosophie de toutes les connaissances humaines. Voilà ce que c'est que la science en général" (Mgr de Ségur, La foi devant la science moderne, chapitre II).

"La science, [...] est donnée à l'homme pour le faire monter plus puissamment vers son DIEU. Voilà pourquoi la science, la vraie science, est modeste et instinctivement religieuse, expérimentant de plus en plus, à mesure qu'elle grandit, la vérité de la célèbre parole de Bacon : "La demi-science éloigne de la religion, mais la vraie science en rapproche. La prétention, soi-disant scientifique, de n'admettre que ce que l'on comprend, est donc rationnellement insoutenable" (Mgr de Ségur, La foi devant la science moderne, chapitre XVIII).

"La science, ou plutôt le savoir de la plupart de nos savants modernes, s'arrête aux causes secondes. Il faut avouer que depuis un siècle, on a fait sous ce rapport des progrès merveilleux : grâce au perfectionnement des instruments dont se servent les savants, principalement en astronomie, en physique et en chimie, on a découvert mille et mille causes secondes extrêmement intéressantes. Quelques savants ont même remonté très-haut dans la pénétration des causes secondes, et nous les entendons avec autant de plaisir que d'admiration nous expliquer le pourquoi et le comment immédiat d'une quantité de phénomènes naturels. Ils expliquent la pluie, l'orage, le tonnerre, la grêle, les phénomènes de la lumière et de l'acoustique, le cours des astres, leurs révolutions et leurs lois spéciales ; ils expliquent des phénomènes anatomiques et physiologiques ; ils pénètrent dans l'intime de beaucoup de choses naturelles inconnues on peu connues jusqu'ici. C'est du savoir, du vrai savoir ; et l'Église est la première, à leur rendre hommage.

"Mais, pour avoir soulevé le voile qui couvre les causes secondes, est-on véritablement savant ? Cette connaissance est-elle vraiment de la science ? Oui et non. Oui, si par science on entend simplement une forte dose de savoir et une quantité d'observations intelligentes, bien faites, groupées ensemble comme un beau bouquet. Non, si par science on entend la pénétration, la connaissance des choses jusqu'à leur cause première. La science imparfaite des causes secondes est à la science vivante et proprement dite, ce qu'est un bouquet de fleurs détachées de leurs tiges, aux belles plantes elles-mêmes sur lesquelles on a pris ces fleurs. Le bouquet, tout charmant qu'il est, n'a plus de vie ; la plante, au contraire, est avec ses fleurs, ses feuilles, ses tiges, sa sève, sa racine, l'oeuvre complète, l'oeuvre vivante du Créateur.

Sans la foi, la science humaine ne peut atteindre la cause première de rien.

"Il y a trois catégories de savants ou d'hommes réputés tels : les matérialistes, les déistes et les chrétiens. Les matérialistes peuvent avoir de la science ; mais ils n'ont jamais la science, la science entière qui atteint le fond des choses, qui s'élève jusqu'à la cause première. Les déistes, qui arrivent jusqu'à DIEU, jusqu'à l'Être suprême et nécessaire, ont une science sans vie, une science essentiellement imparfaite, parce que le dieu qu'ils reconnaissent n'est point le DIEU vivant, le seul vrai DIEU, Créateur et Seigneur du monde : leur dieu est le dieu philosophique, ou, si l'on veut, c'est le vrai DIEU, mais uniquement connu par l'extérieur, d'une manière tout à fait insuffisante. Les chrétiens seuls peuvent être savants, dans toute l'acception du mot, parce que seuls ils atteignent le DIEU vivant, qui est JÉSUS-CHRIST. Le monde de la nature qui est le domaine de la science, existe par JÉSUS-CHRIST et pour JÉSUS-CHRIST ; la foi vient compléter la science, en lui faisant connaître pleinement l'Auteur de la nature, qui est en même temps l'Auteur de la grâce. Dans cette union de la science et de la foi, la distinction du domaine naturel et du domaine surnaturel demeure entière il n'y a ni confusion ni division ; mais distinction dans l'union, et union dans la distinction.

"Sans la foi, nous ne saurions trop le répéter, la science humaine ne peut atteindre la cause première de rien. Sans la foi, elle demeure superficielle, même quand elle semble profonde ; elle reste terre à terre et ne s'élève jamais bien haut.

"La foi seule révèle à l'intelligence humaine la cause première de tout. Cette cause, qu'il faut retrouver sous peine de demeurer étranger à la science complète et vivante, c'est d'abord le mystère universel du Christ, type fondamental de toutes les oeuvres extérieures de DIEU ; puis, plus profondément, ou, si l'on veut, plus haut encore, c'est le mystère de l'unité de DIEU dans la Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

"Toute connaissance qui n'aboutit point au mystère de JÉSUS-CHRIST et au mystère de la vie de DIEU dans l'adorable Trinité, n'est point la science proprement dite.

"Quelle supériorité la foi donne aux savants sur ceux qui ne l'ont point ! Elle leur donne la clef de la science, en leur donnant JESUS-CHRIST. "Cette clef ouvre, dit l'Écriture, et personne ne peut fermer ; elle ferme et personne ne peut ouvrir". Il est beau de voir que, pour garder sa couronne, la science humaine est obligée d'incliner son front devant Celui qui a dit : "Je suis le Principe et la Fin" (Apoc., XX) et que pour pénétrer les mystères de la nature, le génie de l'homme a besoin de la foi. DIEU merci, le nombre des savants chrétiens augmente de jour en jour : ce sera le salut de la science, et c'est son avenir" (Mgr de Ségur, La foi devant la science moderne, chapitre XIX).

L'ÉGLISE N'EXCLUT PAS PLUS LA SCIENCE QUE DANS LES TEMPS PASSES.

Les rationalistes modernes admettent volontiers que dans les temps passés, jusqu'à Voltaire, jusqu'à 89, l'Église a éclairé l'humanité et lui a fait du bien. Ils daignent l'avouer : le christianisme l'a tirée de la barbarie, a civilisé les moeurs, et préparé les temps modernes ; l'Église a enfanté les Bénédictins, les Docteurs, les savants du moyen âge. Saint Augustin, saint Bernard, Albert le Grand, saint Thomas d'Aquin sont certainement de grands noms qui ont honoré l'humanité, non moins que la Religion. Mais, ajoutent-ils, nous autres hommes du progrès moderne, nous sommes bien au-dessus de ce passé relativement glorieux. Nous avons saisi la couronne de la science que l'Église a trop longtemps possédée, et nous ne la lâcherons point. Désormais c'est nous qui sommes la lumière, la science, le progrès, la civilisation, l'affranchissement de l'esprit. L'Église, bonne pour nos pères, n'est plus bonne pour nous ; elle a fait son temps ; qu'elle nous laisse la place libre, à nous enfants de l'avenir, hommes du progrès indéfini !

Tout cela est bel et bon ; mais c'est de la poésie révolutionnaire, et rien de plus. La question n'est pas là ; elle est tout entière en ces trois points fondamentaux :

1° Y a-t-il un DIEU vivant et personnel, Créateur et Providence du Monde ?

2° JÉSUS-CHRIST a-t-il fait des miracles pour prouver qu'il était DIEU incarné ? Est-il ressuscité ? est-il DIEU ?

3° L'Église catholique est-elle la dépositaire de la loi de DIEU et de Son Christ ? Le Pape et ses Évêques, successeurs de saint Pierre et des Apôtres, sont-ils les envoyés de JÉSUS-CHRIST, chargés d'enseigner l'humanité, de nous apprendre à tous les vérités qu'il faut croire et les devoirs qu'il faut pratiquer pour atteindre sûrement notre destinée éternelle ?

Voilà la question, très simple et très positive. Nos bavards, avec les plis et les replis de leurs grands mots, font tout ce qu'ils peuvent pour s'y soustraire ; mais nous, hommes logiques et sérieux, nous ne nous payons point de belles paroles et nous exigeons qu'ils nous accompagnent au fond des choses. Si l'Église est de DIEU, qu'est-ce, dites-moi, que cet ensemble confus de demi-vérités, d'hypothèses douteuses, d'affirmations mal prouvées, de découvertes incohérentes qui, sous le nom pompeux de sciences modernes, s'insurgent contre l'Église et lui déclarent la guerre ? Si l'Église est de DIEU ? comment est-il possible qu'elle exclue la science, la vraie science, qui est aussi de DIEU ? Or l'Église est de DIEU ; donc, a priori, il est impossible que l'Église exclue la science.

L'Église a été dans tous les temps la mère, la protectrice et la gardienne de la science. Elle l'est encore aujourd'hui, elle le sera toujours. Elle éclaire les pas de la science, et l'empêche de s'égarer ; ce qui a fait dire au célèbre Bacon : "La religion est l'arôme qui empêche les sciences de se corrompre". La science, en effet, n'a pour se guider que le flambeau vacillant d'une raison faillible, tandis que l'Église tient en main la lumière infaillible de DIEU même. "Je suis la Lumière du monde, a dit le Roi le l'Eglise ; celui qui me suit ne marche point dans les ténèbres".

Il est vrai, depuis un siècle, beaucoup d'hommes ignorants ou pervers ont voulu, comme l'enfant prodigue, emporter la science par manière de bagage, et lui faire déserter avec eux la maison paternelle ; mais la science, fille de DIEU, ne s'est pas laissé enlever par ces coupables imprudents. Les enfants prodigues qui prétendent l'avoir avec eux et lui faire partager leurs criminels désordres, se trompent grossièrement. ils ont enlevé une méchante servante, traîtreusement revêtue des habits royaux de la fille de la maison ; et leur maîtresse n'est pas plus la science, que l'erreur n'est la vérité. Punis par où ils ont péché, les savants incrédules sont perdus par leur science même : elle les aveugle, elle les enivre, elle les empoisonne, elle les corrompt, elle les tue.

Mais pourquoi donc tant de personnes s'imaginent-elles que l'Église est l'ennemie de la science ? Pour plusieurs raisons très faciles à comprendre :

D'abord, parce que les gens du monde confondent aisément la sciences avec les apparences de la science. Comme l'Église redoute souverainement la demi-science, dont nous signalions tout à l'heure le danger ; comme elle condamne énergiquement la fausse science, source de mille erreurs, les esprits superficiels jettent les hauts cris, nous accusent d'obscurantisme et déclarent carrément que nous sommes ennemis de la science. Répétons-le pour la centième fois, nous sommes ennemis de la fausse science, non de la vraie.

En second lieu, on confond souvent la science avec les savants : ce n'est pas la même chose. Voici un savant, un grand savant, mais c'est un impie, un hérétique, un révolutionnaire, un homme qui se sert de son savoir pour attaquer la Religion : avons-nous tort de le traiter en ennemi ? Et, pour cela, repoussons-nous la science ?

En troisième lieu, ce qui nous donne l'air parfois de ne pas aimer la science, ce sont les craintes légitimes que nous manifestons au sujet des abus multipliés qu'on en fait. Beaucoup de belles découvertes, indifférentes en elles-mêmes, profitent au mal beaucoup plus qu'au bien, vu la perversité humaine ; telles sont, entre autres, l'imprimerie et la vapeur.

Assurément, la faute n'en est point à ces découvertes, ni aux savants qui les ont faites, encore moins à la science qui en est la source ; et néanmoins, à cause du résultat final, qui est généralement mauvais au point de vie des âmes, l'Église n'envisage qu'avec une certaine appréhension ces conquêtes de l'industrie, à qui elle ne refuse pas d'ailleurs une juste admiration.

Enfin, il ne faut pas oublier les calomnies gratuites, incessantes, des hérétiques et des impies, qui, depuis deux ou trois siècles, ourdissent contre l'Église la redoutable conspiration du mensonge. "Mentons, mentons hardiment, écrivait Voltaire ; il en restera toujours quelque chose". On nous croit ennemis de la science, parce qu'on l'a dit, parce qu'on l'a répété, parce que tous les échos de la presse impie ne cessent de le répéter. Et voilà d'où vient l'absurde préjugé que l'Église repousse la science.

D'ailleurs les faits sont là. Est-ce que Bacon-Bacon, Copernic, Leibnitz, Newton, Pascal, Képler,Descartes, ne croyaient pas en DIEU, n'adoraient pas JÉSUS-CHRIST ? Certes, c'étaient là des savants, et des savants de premier ordre.

Et, dans ce siècle même, la foi chrétienne ne compte-t-elle point parmi ses enfants mille noms que la science a illustrés ? Cauchy, Ampère, les deux Champollion, Biot, Marcel de Serres, Élie de Beaumont, Cuvier, Blainville, Le Verrier, le docteur Sepp, le célèbre archéologue de Rossi, Caumont, etc. ; et dans les rangs mêmes du clergé, les savants Cardinaux Maï, Mezzofante, Pitra ; le P. Secchi, le P. Patrizi, le P. Joubert, l'abbé Moigno, l'abbé Gorini, et tant d'autres. Bien loin d'exclure la science, l'Église la cultive donc elle-même et l'honore, maintenant comme toujours.

L'Église n'exclut pas plus la science que la science n'exclut l'Église : c'est la mère et la fille ; c'est la grâce et la nature ; c'est la foi et la raison ; DIEU veut qu'elles soient unies, bien que subordonnées. L'Église doit toujours marcher la première parce qu'elle est du ciel et qu'elle mène au ciel, tandis que la science est de la terre ; mais ce que DIEU a uni, personne n'a le droit de le séparer. Prétendre que l'Église et la science sont deux ennemies, c'est blasphémer ; c'est faire preuve ou d'ignorance ou de mauvaise foi.

La foi est devant la science comme la lumière de DIEU devant la lumière de l'homme : toutes deux sont lumières. Loin de craindre la science, la foi l'appelle et l'honore ; et de son côté la science, la vraie science, loin de craindre la foi, lui rend hommage et s'agenouille avec elle devant Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST, que l'Écriture appelle "le DIEU des science".

Je crois rendre service au lecteur désireux d'approfondir ces questions si importantes et si actuelles, en lui indiquant quelques sources auxquelles il pourra puiser avec fruit. J'ose donc lui recommander, entre autres :

Les conférences sur la Raison catholique et la raison philosophique du savant P. Ventura ; 3 vol.

Le Cours de philosophie chrétienne du même auteur ; 3 vol.

Les Études philosophiques sur le christianisme, de M. Auguste Nicolas, et tout spécialement la 4è volume ; 4 vol.

L'Art de croire, du même auteur ; 2 vol.

L'Art d'arriver au vrai, par Balmès ; 1 vol.

Les magnifiques Conférences Notre-Dame, du P. Lacordaire ; 6 vol.

Les Conférences de Notre-Dame, du P. Félix ; 8 vol.

Les Discours du cardinal Wiseman sur les rapports entre la science et la Religion révélée ; 1 vol.

L'Histoire des sciences, de Blainville.

Discours sur les révolutions du globe, de Cuvier.

Les Ouvrages géologiques de Marcel de Serres.

Le Traité de la connaissance de Dieu, du P. Gratry ; 2 vol.

Les Sources, du même auteur ; 1 vol.

Les OEuvres de Mgr Pie, Évêque de Poitiers, 6 vol. ; en particulier les trois célèbres Instructions synodales sur les erreurs du temps.

Le beau Traité du Saint-Esprit, par Mgr Gaume ; 2 vol.

Les Livres saints vengés, de M. l'abbé Glaire ; 2 vol.

La Divinité de Jésus-Christ démontrée par les attaques de l'incrédulité contemporaine, de M. Auguste Nicolas ; 1 vol.

La Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par M. Louis Veuillot ; 1 vol.

Les Saints Évangiles de M. Wallon, de l'Institut ; 2 vol.

Les Quatre Évangiles, par M. Crampon ; 1 vol.

Le Traité du composé humain, par le P. Liberatore.

Le Traité d'anthropologie, du docteur Frédault.

La grande histoire de l'Église de M. l'abbé Darras, bien qu'elle ne soit pas encore terminée.

Le beau livre de M. l'abbé Gorini sur les erreurs historiques de Guizot, Augustin Thierry, etc. ; 2 vol.

L' Histoire de l'infaillibilité, par M. l'abbé Constant ; 2 vol.

Enfin, dans l'ouvrage si remarquable et si calomnié de M. L. Veuillot, Les Odeurs de Paris, je signalerai le chapitre intitulé la Science, véritable chef-d'oeuvre de bon sens, de profondeur et de finesse.

Il y aurait certes encore beaucoup d'excellents ouvrages à recommander au lecteur sérieux ; mais ce que j'ose lui demander par-dessus tout, ce qu'aucun livre ne peut remplacer, c'est d'aller en toute franchise et simplicité, comme il convient à un esprit droit, exposer ses difficultés, s'il lui en reste, à quelque prêtre, à quelque religieux docte et pieux. Rien n'est plus efficace pour arriver à la vérité quand on la cherche de bonne foi.

Je ne dis pas seulement un prêtre, un bon prêtre ; je dis un prêtre docte et versé dans ces matières. Tous ne le sont pas en effet, et tous ne peuvent l'être, absorbés qu'ils sont pour la plupart par les travaux de leur ministère apostolique.

Quelques conversations intimes avec un de ces vénérables prêtres que je viens de dire sont le moyen le plus simple et à la fois le plus puissant pour dissiper toutes les obscurités, pour discerner le vrai du faux et pour acquérir tout ensemble le double trésor de la conviction de l'esprit et de la conversion du coeur.

Je prie Notre-Seigneur de daigner bénir tous les lecteurs de ce petit écrit et de leur accorder la grâce d'une foi profonde.

Je le supplie de leur faire éviter l'écueil mortel de la fausse science, celui non moins dangereux de la science orgueilleuse, et cette espèce de culte dont la science humaine est aujourd'hui l'objet.

L'adoration de la science n'est après tout que l'adoration de la matière perfidement combinée avec l'adoration de notre propre esprit. Cette idolâtrie subtile est encore plus dangereuse que l'ancienne idolâtrie ; elle est une des manifestations les plus frappantes de l'abaissement de la foi et de la raison produit par la prétendue Renaissance, par le protestantisme, par la franc-maçonnerie, par le Césarisme et la Révolution, en un mot par ce que l'on appelle l'esprit moderne.

Que Notre-Seigneur daigne, par Sa sainte grâce, nous préserver de la contagion, et nous faire croître chaque jour dans la science de la vérité, qui est avant tout la science de la foi ! (Source: Mgr de Ségur, La foi devant la science moderne, chapitre XXV).

Le principe biblique de la sagesse

La crainte du SEIGNEUR

Vulgate, Psaumes CX (110), 10. Le commencement de la sagesse est la crainte du SEIGNEUR. La bonne intelligence est à tous ceux qui agissent conformément à cette crainte. Sa louange demeure dans les siècles de siècles.

Vulgate, Proverbes I, 7. La crainte du SEIGNEUR est le principe de la sagesse. La sagesse et la doctrine, les insensés les méprisent.

Le sage et le sceptique

Vulgate, Proverbes IX, 7 Celui qui instruit un railleur se fait injure à lui-même; et celui qui reprend un impie se crée une tache.

8. Ne reprends pas un railleur, de peur qu'il ne te haïsse. Reprends un sage et il t'aimera.

9. Donne à un sage une occasion, et il recevra un surcroît de sagesse. Enseigne un juste, et il se hâtera de recevoir l' instruction.

10. Le principe de la sagesse est la crainte du Seigneur; et la science des saints est la prudence.