La sainte Vierge Marie et l’œcuménisme

De Christ-Roi
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Notre-Dame de Fatima

Le 31 Mars 1929, soeur Lucie de Fatima écrit: « Aux âmes qui blasphèment contre Notre-Dame, la divine miséricorde ne pardonne pas sans réparation ». Le 13 juin 1929, Notre-Dame de Fatima dit à sœur Lucie: « Elles sont si nombreuses les âmes que la justice condamne pour des péchés commis contre Moi ... ». Le 29 Mai 1930, Notre-Seigneur Jésus-Christ énonce les blasphèmes contre Marie, le premier qu'Il énonce est le blasphème contre son Immaculée-Conception.


L'Immaculée-Conception est une des vérités catholiques la moins partagée dans le monde chrétien, même les orthodoxes n'y croient pas. Tous les chrétiens qui parlent contre l'Immaculée-Conception, blasphèment gravement contre Marie, Notre-Seigneur le dit le 29 Mai 1930. Ces chrétiens sont condamnés. Le 31 Mars 1929, sœur Lucie demande aux catholiques charitables de faire réparation pour eux, la réparation est le seul moyen pour leur éviter l'enfer.



Notre-Dame du Laus[1]

Dans le village du Laus, Benoîte Rencurel (1647-1718), modeste bergère et tertiaire dominicaine, bénéficia d’entretiens avec la très sainte Vierge Marie pendant près de 50 ans. Ces apparitions ont été reconnues par l’Église et le Laus est devenu un lieu de pèlerinage assez important jusqu’à nos jours. La sainte Vierge y donne en particulier de nombreuses grâces de conversion (Sur l’histoire du Laus voir, par exemple, le livre de Louis Pain, La bergère du Laus, Resiac, Montsûrs, 1988).

Or voici ce que nous lisons dans le livre de l’abbé Roger de Labriolle, Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus (R. de Labriolle, Benoîte la bergère de Notre-Dame du Laus, Gap, 1977), à la page 120, relativement à un incident arrivé en 1668 :

« Une des punitions faites à Benoîte mérite d’être soulignée en nos temps d’oecuménisme. Elle portait un enfant au baptême à Remollon, où des huguenots [c’est-à-dire des protestants] lui demandent si elle croyait qu’ils se puissent sauver dans leur religion. » “J’en laisse le jugement a Dieu !” répond-elle. La Vierge – nous affirme Gaillard – l’en reprit, « lui disant qu’elle avait trop eu de respect humain et qu’elle n’avait pas dit la vérité, car si elle eût dit que non, quelques-uns d’eux se seraient convertis, ce qu’ils n’ont point fait. En punition, elle ne la verrait d’un mois. Il s’agit là, bien sûr, d’une question de tact pastoral, qui n’engage pas une vérité de foi »


Nous laissons à l’auteur la responsabilité de cette dernière phrase. Dans le livre Notre-Dame du Laus et la vénérable soeur Benoîte d’après les manuscrits authentiques conservés au pieux sanctuaire (Anonyme, c/o J-C Richaud, Gap, 1895.), à la page 190 on trouve cette précision : :« la pieuse bergère pleura longtemps cette faute. »

« Un jour qu’elle allait à Remollon pour faire baptiser un enfant, elle rencontre des huguenots qui lui demandent s’ils pouvaient se sauver dans leur religion. “J’en laisse le jugement à Dieu”, répond-elle. La Mère de Dieu l’en reprend bientôt après en lui disant : “Ma fille, parce que vous avez eu trop de respect humain et que vous avez craint de dire la vérité, vous ne me reverrez pas d’un mois.” La pieuse bergère pleura longtemps cette faute. »


Faute pourtant bien légère par rapport à celles que commettent actuellement nombre de prélats catholiques qui ne disent jamais la vérité aux protestants, à savoir qu’ils sont en péril de perdre leurs âmes s’ils ne reviennent à l’Église catholique.


Notre-Dame de l’Osier[1]

Notre Dame est apparue dans les Alpes (Isère), dans un village désormais appelé l'Osier. Cette apparition est reconnue par l’Église.


Le 25 mars 1649, un paysan calviniste, Pierre Port-Combet, travaille à couper un osier. Pourtant sa femme, catholique, l’a prévenu qu’il ne devait pas travailler parce que c’était un « bon jour » (un jour saint). Notre calviniste n’en a cure. Or voici que, pendant qu’il travaille, « il se voit les mains toutes sanglantes. » Sa serpette l’est aussi et « le sang sort à grosses gouttes de chacune des armarines » [les pousses d’une branche]. « Tout ému, épouvanté, il appelle sa femme » qui constate le miracle ainsi qu’un voisin. L’affaire s’ébruitera, notre calviniste aura même une amende pour avoir travaillé un jour de fête. Et les dépositions de Pierre Port-Combet et de sa femme devant le juge permettent d’avoir un témoignage indubitable dont nous avons cité quelques extraits.


Pourtant, notre calviniste ne se convertit pas. La sainte Vierge va alors intervenir elle-même. Citons le récit tel qu’il est donné par le Père Delarue O.M.I. (Père Delarue O.M.I., Notre-Dame de l’Osier. Les origines du pèlerinage d’après les manuscrits et imprimés du temps de 1649 à 1686, éd. M. Lescuyer et fils, Lyon, 1966-1980, pp. 23 et sq.) :

« Il labourait, là-haut, sans penser à rien, quand, d’un coup, sur le “monticule de l’Épinousa”, il voit apparaître une “demoiselle” (« Mademoiselle » : c’est ainsi que l’on s’adressait autrefois à toute femme qui n’avait pas le « titre » de marquise, comtesse, etc.) vêtue de blanc et de bleu, avec “sur sa tête un crêpe noir abattu”. D’abord il pense que, “depuis Bergerandière”, elle s’est “écartée du chemin de l’osier… et perdue dans les bois de l’Épinousa”. Elle est arrivée juste à l’opposé de l’endroit où lui se tenait. Et, dès qu’elle l’a vu, paraît vouloir venir droit vers lui, au travers de la combe qui les sépare. Il en “rit, à part soi, comme font d’ordinaire les huguenots de la piété des catholiques !” (Les huguenots ! c’est l’appellation de l’époque, et la visiteuse céleste va l’utiliser ; en soi, le terme ne comporte rien de péjoratif ; d’après l’étymologie, le mot vient de l’allemand : “Eidgenossen”, ceux que lie le même serment, ceux qui font partie d’une collectivité régie par le même serment.) La réaction de Port-Combet est croquée sur le vif et bien naturelle : en bon calviniste, il sourit de voir une catholique se donner tant de peine pour aller voir son osier et lui, qui la croit égarée, s’amuse de voir cette citadine piquer droit sans tenir compte des difficultés du terrain… Elle l’apprendra à ses dépens ; qu’elle se tire d’affaire toute seule !… Il lui tourne le dos et reprend son travail. La “rée” (le sillon) n’est pas longue ; il en a vite atteint le bout. Mais surprise ! Dès qu’il a tourné ses boeufs pour revenir sur ses pas, “la demoiselle à laquelle il rêvait”, tout en labourant, “se trouv(e) devant lui ; dans le lieu où aujourd’hui a été édifiée la petite chapelle dédiée à l’honneur de la sainte Vierge et baptisée par la voix du peuple "Notre-Dame-de-Bon-Rencontre” – c’est Jeanne Pélion qui donne cette dernière précision, à la date où elle fait sa déclaration, en 1686.– Stupéfait, déjà, de la rapidité avec laquelle l’inconnue s’est déplacée, Pierre Port-Combet est, plus encore, bouleversé de noter “en elle une beauté… si éclatante et un port si majestueux qu’il ne sa(it) qu’en penser”.
« Elle ne s’est donc pas égarée, comme il le croyait, et n’a besoin de personne pour trouver son chemin ; nul de nos sentiers terrestres n’est trop abrupt pour elle… Il en reste bouche bée.
« C’est elle qui rompt le silence et le salue, la première : “A Dieu sois-tu, mon ami !” Puis, sans paraître aucunement décontenancée par le désarroi du pauvre homme, avec une aisance souveraine, l’inconnue enchaîne : “Que dit-on de cette dévotion ? Y vient-il beaucoup de monde ?” – C’est bien ce qu’il pensait d’abord : elle vient pour l’osier ; de très loin sûrement… – “Sans s’observer” à tout hasard, il répond : “Bonjour, Mademoiselle ; il y vient assez (de) monde, par-delà.” – “S’y fait-il beaucoup de miracles ?” – “Oh, des miracles !” riposte-t-il d’un ton méfiant, bourru… Ayant maintenant repris ses sens, il flaire un danger : mieux vaut couper court à cette sorte d’entretien. Il pique ses boeufs ; car, il le pressent, c’est à lui qu’elle en a ! Mais, avec une autorité souveraine, elle le dissuade de s’en aller : “Arrête, arrête tes boeufs ! (Et) cet huguenot (« Cet huguenot » : Littré note que, même au siècle suivant, « Voltaire n’aspire pas l’h dans huguenot. » Preuve savoureuse de ce que la Vierge, lorsqu’elle se manifeste, utilise le langage du temps et du lieu.) qui a coupé l’osier, où demeure-t-il ? Ne se veut-il pas convertir ?” – Si ce qu’il redoutait n’était qu’une nouvelle interview après tant d’autres, le voilà détrompé ! La visiteuse n’est pas en quête de précisions inédites ; c’est beaucoup plus grave ! Trois jours après le miracle de l’osier, il avouait : “Et je ne sais ce que cela veut dire” ; voici la réponse. Ce prodige n’avait qu’un but : l’amener à “se reconnaître”, à se convertir… Il réfléchit, vite : puisque, pour le moment une force irrésistible le rive ici, mieux vaut biaiser : “Je ne sais pas, dit-il, il demeure bien par-delà…” Mais il s’est trompé s’il a vraiment cru donner le change à son interlocutrice ; elle dit seulement : “Ah, misérable !” (“misérable” (« Misérable », au sens originel du terme, signifie (cf. Littré) : 1° qui est dans la misère ou dans le malheur ; 2° digne de pitié : « Selon que vous serez puissant ou misérable » (La Fontaine).), comme nous dirions : que tu es donc à plaindre de recourir à des subterfuges aussi enfantins !) “Tu” (t’imagines) “que je ne sache pas que… cet huguenot”, c’est toi ? – On l’aura remarqué : contrairement à sa femme, la “Demoiselle” lui dit : “tu”… – Plus forte que jamais, l’envie de fuir le reprend ; derechef, elle lui commande d’arrêter ses boeufs. Il s’entête, et les aiguillonne ; mais elle, “tout vite”, l’avertit : “Si tu n’arrêtes tes boeufs, je les arrêterai bien !” … Subjugué, il répond : “Oh, je les arrêterai bien moi-même, Mademoiselle.” Il va falloir qu’il l’écoute, jusqu’au bout… “Elle lui dit que le temps de sa fin (s’)approche, que S’IL NE CHANG(E) DE SON ETAT, IL SER(A) (L’)UN DES PLUS GRANDS TISONS D’ENFER QUI FUT JAMAIS et que, s’il en change, elle le protéger(a), devant Dieu ; qu’il dise au public que leurs prières ne (sont) pas assez ferventes, mais que, s’ils les (font) plus ferventes, ils recevr(ont) beaucoup plus de grâces et de faveurs de Dieu”. C’est tout… »


« S’il ne change de son état, il sera l’un des plus grands tisons d’enfer qui fut jamais », voici ce que la sainte Vierge pense d’un protestant qui refuse de se convertir. Voilà de quoi faire réfléchir les partisans de l’oecuménisme.

Notre huguenot, malgré un tel avertissement, attendra pourtant de se trouver sur son lit de mort pour faire l’abjuration demandée. C’est, nous explique sa femme, qu’une « terreur panique qui ne lui laissera aucune trêve » succédera à la consolation de cette visite de la Mère de Dieu. Et elle précise qu’il s’agit d’« une peur extraordinaire de perdre la vie dans quelque passage imprévu par le moyen des hérétiques. » Dans son acte d’abjuration il déclare lui-même « qu’il y a bien longtemps qu’il voulait changer de religion, mais qu’il était pressé par ceux de ladite prétendue religion de ne le faire pas. » Cela aussi peut faire réfléchir les partisans de l’oecuménisme sur les difficultés d’une pauvre âme empêtrée dans une fausse religion et qui aimerait en sortir. Il convient de lui venir en aide au lieu de lui faire croire qu’elle peut bien s’épargner l’effort de changer de religion.



Notes

  1. 1,0 et 1,1 Source : LE SEL DE LA TERRE N° 6, AUTOMNE 1993 - Article La sainte Vierge Marie et l’oecuménisme


Liens

HISTOIRE DE N.D. DE L'OZIER ET SES MIRACLES EN 1649 par Messire Jean Moron, curé de Poliennas