L'influence de la Franc-Maçonnerie sur notre société actuelle

De Christ-Roi
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Détrompez-vous ! La plus grande astuce du démon dans nos sociétés dites des Lumières est de faire croire qu'il n'existe pas. Aujourd'hui, ce que Jean-Paul II a dénoncé comme une culture de mort est plus que jamais à l'oeuvre pour orienter toujours plus la société dans le mensonge maçonnique.

"La franc-maçonnerie aujourd'hui se manifeste suffisamment par des articles dans la presse, des interviews, les visites que lui rendent de hauts personnages pour que personne ne puisse mettre en doute son importance.

"Mais quelle est-elle? Quelle influence exerce-t-elle sur les courants de pensée et la amrche de la politique? Selon quels principes, suivant quelle méthode agit-elle?

"Des propos triomphalistes tenus en 1979 par Michel Baroin, ancien grand maître du Grand-Orient de France ("L'heure de la franc-maçonnerie a sonné. Nous avons tout ce qu'il faut en nos loges, les hommes et les méthodes") à ceux du grand maître du Grand Orient d'Italie (1991) qui se veulent prophétiques: "Dans deux ans, La Lumière de la Maçonnerie illuminera tous les pays de l'Est et l'Eglise se trompe si elle croit qu'elle peut y faire ressurgir une foi dogmatique", c'est la même affirmation d'une volonté de conquête des âmes et des nations, la même annonce d'une lutte sans merci contre l'Eglise.

"Rendre clair ce qui est obscur, mettre en lumière ce qui a besoin de l'ombre pour prospérer,c 'est un devoir pour tout catholique et pour tout français de bonne volonté" (Arnaud de Lassus, L'Action Familiale et Scolaire, Les étapes maçonniques d'une politique de la mort, par Arnaud de Lassus, n° 27, 1985, p. 27).


Introduction: à propos du livre de Pierre Simon, "De la vie avant toute chose"

Quelques jours avant que n'ait été reconduite la loi sur l'avortement, a été lancé dans le grand public le livre du docteur Pierre Simon, De la vie avant toute chose (Editions Mazarine). Le Figaro Magazine du 24 novembre 1979 en soulignait ainsi l'inspiration fondamentale:

" Tout au long d'un ouvrage très dense (…) l'ancien grand maître de la Grande Loge de France, en franc-maçon et en radical passionné, raconte l'histoire d'une croisade (…) La morale des Maçons, celle du libre examen, éclaire le livre. Et les loges y apparaissent hors du temps, ou plutôt avec une extraordinaire prescience, comme de véritables laboratoires d'idées ".

Le sujet traité (l'action tenace qui permit, en trente ans, d'obtenir la légalisation de la contraception puis celle de l'avortement), la personnalité de Pierre Simon – qui fut à deux reprises grand maître de la Grande Loge de France – ses idées, les méthodes qu'il mit en œuvre et qui ont réussi… autant de motifs pour justifier l'analyse de son livre.

LA LONGUE MARCHE DE PIERRE SIMON

Histoire d'une croisade

Croisade… le mot n'est pas trop fort pour désigner l'entreprise vigoureusement conduite qui fit basculer la France dans la contraception et l'avortement.

En voici les principales étapes d'après le Figaro Magazine du 24 novembre 1979:

  • "Dans les années 1950 (…) une équipe de médecins libre-penseurs francophones, le groupe Littré, décide de s'engager dans la bataille pour la contraception. Pierre Simon est des leurs. Inventée après guerre, commercialisée ailleurs, la pilule est alors en France un mythe absolu (…) L'opinion n'est pas prête. Les pionniers du planning familial multiplient les tournées en province ramenant de Londres, passeurs clandestins, des valises bourrées de diaphragmes…"
  • Après quinze ans de préparation psychologique, l'opinion sera suffisamment conditionnée pour qu'on puisse songer à une loi: "La loi Neuwirth (élaborée dans les loges dix ans auparavant) sera votée en décembre 1967. Mais que de réticences à l'appliquer! C'est alors que Pierre Simon entre dans le cabinet de Robert Boulin, à l'époque ministre de la santé (Robert Boulin, fut comme Pierre Simon, affilié à la franc-maçonnerie), son ami de toujours (…): "La sexualité dit-il, était en 1968 l'apanage du gauchisme. Il fallait supprimer un instrument de sape en l'intégrant à l'idéologie dominante (…)" Cela donne, entre autres, le fameux rapport Simon sur la sexualité des Français (préfacé par Robert Boulin). Six mois plus tard, Joseph Fontanet, catholique respectueux s'il en fut, signe les textes légalisant l'éducation sexuelle à l'école et de la régulation des naissances".
  • Troisième étape: l'avortement. Pierre Simon est plus que jamais sur la brèche:

"En fait, le premier à s'engager dans la voie de la légalisation de l'avortement fut bien Robert Boulin. Pierre Simon, à la tête d'une commission, est chargé de suivre la proposition de la loi Peyret que le président Pompidou (sur les conseils de Marie-France Garaud) laisserait en suspens. Dès le début de son septennat Valéry Giscard d'Estaing s'en préoccupe. Arrive Simone Veil qui sera chargée de mener le projet devant le Parlement. On connaît la suite".

Ainsi, avec une continuité remarquable de 1950 à 1980, Pierre Simon a participé, en chef de file, à une croisade dont il caractérise ainsi la réussite:

"Dans quelques millénaires, quand on exhumera un corps de femme, le stérilet sera pour les archéologues la marque de notre époque: il est imputrescible" (Figaro Magazine, 24 novembre 1979).

Un Maçon exemplaire

Qui est Pierre Simon? Voici d'après son livre, quelques éléments de sa biographie:

" J'avais quinze ans en 1940. Ma famille paternelle était déjà lorraine sous le règne de Louis XV? Venue probablement des bords du Rhin comme la plupart des familles israélites installées dans cette province (…) Un même élan faisait aimer la République, vénérer la patrie, célébrer l'empire " (p. 21-22.)

La tradition familiale prédisposait Pierre Simon à la maçonnerie:

" Ma mère avait une foi profonde qui tranchait avec l'athéisme rigoureux de mon père. Ainsi se rencontraient chez moi ces deux courants: judaïsme et rationalisme, tradition et libre pensée. Je mesure la puissance de cet alliage fondamental. Mon entrée en maçonnerie sera, un jour, une façon d'en assumer l'héritage " (p. 27).


A partir de 1950, se déroulera pour Pierre Simon une triple carrière: professionnelle, maçonnique, politique.

Gynécologue, accoucheur, co-fondateur du Mouvement français pour le planning familial (Cf. Annexe 1 le Mouvement français pour le planning familial), il fonde en 1973 l'Institut de formation de recherche et d'études sur la sexualité et le planning familial (Renseignement tirés du Dictionnaire de la politique française d'Henry Coston, diffusion La Librairie française, 27 rue de l'Abbé-Grégoire, 75006 Paris). Il est à deux reprises Grand-Maître de la Grande Loge de France (en 1969-1971 et en 1973-1975); son affiliation maçonnique lui paraît à ce point importante qu'il n'hésite pas à écrire Mon être véritable, ce n'est plus mon corps mais ma loge (p. 76.) Fondateur avec Charles Hernu du Club des Jacobins en 1951, inscrit au parti radical depuis 1967, il est membre de son bureau national.

" J'éprouve le besoin de conjuguer en moi deux activités: le médical et le politique ", dit Pierre Simon (p. 63). Sa carrière correspond bien à ce souhait.

LA PENSÉE DES LOGES MISE A LA PORTÉE DU GRAND PUBLIC

"La Franc-Maçonnerie est ma façon d'appréhender les choses"

Tout au long de l'itinéraire de pierre Simon se manifeste une pensée impératrice; elle implique une conception de la vie, de la nature humaine, du bien et du mal, de la science, de la religion; bref, une vue du monde particulière.

Cette pensée, d'où vient-elle? Quelle est-elle?

"Dans mes combats les plus rudes et mes tâches les plus obscures, la franc-maçonnerie est ma façon d'appréhender les choses de ce monde et de les relier. Elle est le contrepoint de mes actes, le diapason de mes réflexions. C'est pourquoi je l'évoque dans ce livre si souvent qu'elle s'y enlace comme dans chacune de mes journées" (p. 17.)

Le choc de deux mondes

Se référant à un ordre (maçonnique), à une Tradition (maçonnique), Pierre Simon constate le conflit entre deux conceptions du monde, l'une scientifico-maçonnique (à faire triompher), l'autre d'inspiration chrétienne et que la science rendrait périmée:

" La polémique autour de la loi Veil (..), c'est le choc de deux mondes " (p. 211.)

" Les solutions que nous fournit la morale traditionnelle ne peuvent (…) plus nous contenter. Elles reposent sur une sacralisation du principe de vie dont l'essence est superstitieuse et la démarche fétichiste " (p. 233.)

Et c'est la science qui accélère le passage de l'obscurantisme (chrétien) au progrès (maçonnique):

[…]

" Ces trente dernières années, sous les auspices d'un nouveau paradigme, le paradigme génétique, il fut possible d'opérer une véritable mutation des mœurs et des fondements de la société française (p. 14.)

" L'accouchement dit 'sans douleurs', la contraception, l'avortement, les nouvelles voies de la recherche (..) changeant les êtres autant que la nature de leurs rapports, ces innovations se sont donc accompagnées du bouleversement des valeurs, des cultures, des sociétés tout entières "(p. 16).

" Le conflit entre la contraception et les valeurs socio-religieuses du passé est inévitable " (p. 145).

" La contraception libératoire a fait tomber le mur des fatalités traditionnelles. Sa disparition ouvre un champ libre où il va falloir installer la nouvelle morale, celle où, comme dans la recherche initiatique, à la recherche de son unité originelle, dans son cerveau, son corps et son cœur, l'homme rejoint ses sources… " (p. 194.)

Bouleversement radical

Ainsi s'explique que Pierre Simon appelle sans cesse à un changement radical, à des conceptions nouvelles sur la vie, la nature, la morale, la famille… :

" Le troisième rôle de la contraception est la modulation du nouveau schéma de la famille " (p. 96.)

" La régulation des naissances, institutionnalisée, aboutit à une mutation de la morale " (p. 146.)

" Un nouveau code éthique " (p. 199.)

" C'était certes (…) la définition possible d'une nouvelle sexualité, la création, à la limite, d'une nouvelle nature humaine, et d'un nouveau concept de vie… " (p. 255.)

Un nouveau concept de vie

Nous connaissons l'origine maçonnique de la nouveauté radicale que propose Pierre Simon. En voici maintenant le contenu.

  • Nouvelle nature humaine
  • Nouveau concept de vie pour commencer.

Dès la première page, la question est ainsi posée:

" La seconde (grande victoire de la médecine) sera de changer la notion même de vie. Celle-ci (…) se définira (…) comme la relation préférentielle avec l'environnement (…) La vie perd le caractère d'absolu qu'elle avait dans la Genèse " (p. 13.)

Des Jésuites à la rescousse

D'où vient cette théorie qui définit la vie comme une relation? Pierre Simon dit l'avoir empruntée à des Jésuites:

" C'est ici que se situe une nouvelle convergence avec l'Eglise, non l'Eglise officielle cette fois-ci, mais des équipes de théologiens, et médecins, biologistes et chercheurs catholiques. Le père Bruno Ribes animait alors la revue jésuite "Études". C'est à lui que nous devrons nombre de réflexions fondamentales sur la vie (…)

Que disaient nos jésuites?

La vie est ce que les vivants en font. Les vivants sont les véhicules de la vie. La vie existe toujours par un réseau de relations qui déterminent l'existence des humains. Cette thèse était en convergence profonde avec notre propre schéma. La vie n'est pas en soi" (p. 204.)

Par là est introduite l'idée que la qualité de la vie est plus importante que la vie elle-même:

" Quant au fond, écrivait le ministre (Pierre Boulin) il s'agit d'une option entre une philosophie et une philosophie de la personne. La vie est-elle la valeur suprême, ou peut-elle être mise en balance avec d'autres valeurs: la liberté (pour la mère), la qualité de la vie (pour l'enfant à naître) ? (…) La civilisation moderne, parce qu'elle est à même – et le sera de plus en plus – de contrôler le processus biologique, s'attachera moins au fait physique de la vie qu'à la personne humaine " (p. 205).

D'où la nouvelle définition que donne Pierre Simon:

" Quand on fait profession d'accoucher les femmes, d'être ainsi aux sources mêmes de l'aventure humaine, c'est un moment de dramatique interrogation que celui où l'on a saisi dans ses mains le fruit erroné d'une conception qui respire cependant et dont le cœur bat. Qu'est-ce alors gérer la vie, ces mots ont-ils encore un sens?

Tout comme l'avortement, c’est vers la définition de la vie, évoquée au début de cet ouvrage, qu'il faut se tourner. Cette définition repose, en définitive, sur la possibilité de faire franchir les limites du monde primitif au biologique pour parvenir au plein épanouissement de ses possibilités. Regardons les choses en face: un mongolien entre-t-il dans ce cadre? (p. 232).

"A mes yeux, c'est par l'insertion dans la communauté humaine qu'il faut éclairer la problématique de la vie (p. 233.)

La vie "non plus un don de Dieu mais un matériau qui se gère" (p. 219)

Comment gérer la vie en définitive? En tenant compte des relations, de l'épanouissement des possibilités d'insertion dans la communauté humaine, des êtres vivants qu'il s'agit de "gérer". D'où la conclusion pratique:

" Aimer véritablement la vie, la respecter, implique qu'il faut avoir parfois le courage de la refuser. L'euthanasie est souvent l'objet d'une demande très profonde des parents, des mères surtout. Certaines, angoissées devant leur grossesse, n'ont de cesse qu'elles ne nous arrachent cette promesse: ne pas laisser vivre un enfant qui soit anormal sans remède possible.

Paradoxe de notre fonction d'obstétricien, dans ce cas précis: laisser mourir n'est-ce pas préserver la vie? (p. 234.)

Une nouvelle religion

Si l'on peut disposer par l'euthanasie de la vie d'un être humain, la Vie avec un grand V n'en sera pas moins déifiée:

" La vie, fille du Temps, est bien en harmonie avec les données d'une science qui met au premier plan dans la physique, la biologie et la sociologie, les notions de structure,d’organisation, de système, qui font de la forme une réalité plus fondamentale que la matière. La vie s'agence et se confond avec le Temps. Architecte de l'Univers " (p. 160.)

Le temps "Grand Ouvrier de la Nature (…), créateur de la molécule ADN comme de toutes choses" (p. 154) sera lui aussi déifié.

Troisième dieu, si l'on peut dire: la société:

" Déjà la société prend le pas sur la transcendance. La conscience naît de son être collectif " (p. 87.)

" (Les hommes) se dirigeront sur une même route éclairée par une seule transcendance: la transcendance sociale " (p. 240.)

Dans cette religion du Temps, de la Vie, de la Société, la sexualité sera sacrée:

" Restaurant la sexualité dans sa dimension relationnelle, anthropologique et ethnologique, nous lui reconnaissons un caractère sacré, nous la resacralisons au sens cosmique du terme " (p. 194.)

" Il n'est pas de bonne sexualité sans bonne anthropologie. Le mécanisme du moteur systémique avalera l'influx-sexualité; il en sortira à l'autre extrêmité un dispositif émergeant où la sexualité sera l'intercesseur entre l'homme et la divinité… " (p. 243.)

Un nouveau modèle de société

Du temps pour l'érotisme: le bonheur sans Marx et sans Jésus

Pierre Simon part d'une double cosntatation:

" La remise en cause de la société de consommation et l'augmentation de la productivité entraîneront une réduction importante du temps de travail " (p. 240.)

" En France, ni la société libérale avancée, ni les anciens associés du programme commun ne sont susceptibles de susciter de nouvelles structures " (p. 241) qu'exige " l'état de non-travail " vers lequel nous nous orientons.

Comment donc envisager la société à construire?

Autour du schéma suivant:

" La réorganisation de la société s'orientant autour de la critique du fétiche-travail, induira nécessairement une diminution massive du temps de travail. La sexualité et l'érotisme exigeant du temps libre, ce temps sera dévolu à chacun. Le bonheur sera sans Mrx et sans Jésus; le mariage deviendra une commodité sociale. Son problème: ne pas empiéter sur la vie sexuelle. Au géniteur succédera l'amant " (p. 243.)

Voilà donc le projet de société auquel nous conduisent Pierre Simon le maçon et ses collègues maçons (parmi lesquels le ministre Robert Boulin ne fut pas le mois efficace): quelque chose d'intermédiaire entre l'abbaye de Thélème du bon Rabelais ( " Fay ce que voudras ") et un gigantesque lupanar…

La femme en état d'avortement continu

De nouvelles techniques contraceptives et abortives seront mises au service de ce bonheur sans Marx et sans Jésus:

" J'ai visité aux U.S.A. des cliniques où les femmes font pratiquer une aspiration endo-utérine chaque vingt-huitième jour du cycle. S'il se trouve un œuf fécondé dans la cavité, il sera aspiré et confondu avec les règles ainsi déclenchées. C'est en quelque sorte la "station-service" (p. 215)…

C'est la société toute entière qui féconde le couple

Il faudra bien, quand même, mettre des enfants au monde. Qui sera géniteur?

" Avec la pilule, on dispose d'une vie sexuelle normale sans procréation; avec l'insémination artificielle, la procréation va se dérouler sans acte sexuel " (p. 221.)

Procréation sans acte sexuel… et éventuellement sans géniteur connu… D'où la distinction établie par Pierre Simon:

" d'un côté le couple affectif et sexuel – la femme procréatrice, l'homme non géniteur –; de l'autre, la société, médiatisée, par le médecin, qui rapproche la demande d'enfant d'une disponibilité de semence anonyme, contrôlée et gouvernée par la 'banque du sperme'. C'est en un sens la société tout entière qui féconde le couple " (p. 222.)

résultat:

" La sexualité sera dissociée de la procréation, et la procréation de la paternité. C'est tout le concept de la famille qui est en train de basculer ici: le père n'est plus le géniteur mais celui qui élève l'enfant " (p. 222.)


L'Etat géniteur

[…] L'image qui vient à l'esprit après la lecture du livre De la vie avant toute chose " de Pierre Simon : "Image d'une société sans familles, sans pères, sans mères, où l'Etat prendrait en charge les rares enfants encore mis au monde; société d'individus parfaitement atomisée, où la vie sera gérée comme un matériau. Par qui ? toujours par l'Etat.

Est-ce vraiment ce que veulent les Français?

BLUFF ET MENSONGE AU SERVICE D'UN MILITANTISME EFFICACE

Des raisonnements truqués

Comment faire avaliser de pareilles énormités? En les présentant comme la conséquence nécessaire des progrès de la science que vient nous exposer un homme de métier. A la première lecture, le livre De la vie avant toute chose donne au lecteur profane l'impression d'entendre un praticien faire part de son expérience. Impression vite détruite dès qu'ont été observés deux modes de raisonnement contraires à l'honnêteté intellectuelle la plus élémentaire: l'inversion et le bluff.

L'inversion

Procédé classique qui consiste à utiliser, comme allant de soi, un vocabulaire, des expressions en contradiction avec le sujet traité: forme habile de mensonge où, à force d'appeler bien ce qui est mal, on finit par faire croire au lecteur que le mal est le bien.

Ainsi Pierre Simon, grand maître de la contraception et de l'avortement, est-il présenté comme " un militant de la vie ". Il intitule son livre " Dela vie avant toute chose ". Il fait référence à " l'éthique du respect de la vie " (p. 170), à l'ordre naturel (" concilier l'ordre de la cité avec l'ordre naturel ", p. 143.) Il se range parmi ceux qui veulent " vivre en harmonie avec la loi morale qui est aussi la loi naturelle " (p. 172.)

À côté de l'inversion, le bluff:

" L'hypocrisie, c'était, pour une démocratie, feindre d'ignorer malgré les interdits, en dépitdes tabous, plus de six-cent mille avortements clandestins chaque année" (p. 204.)

Ce chiffre – non seulement faux mais invraisemblable (Voir à ce sujet l'article les chiffres sur l'avortement – la vérité dans L'Homme Nouveau du 2 décembre 1979 et le livre d'E. de Lagrange et R. Bel Un complot contre la vie, édit. S.P.L., 184 rue de Vaugirard, 75014 Paris) – de 600 000 avortements clandestins par an, en France, avant 1975 ne se justifie que par l'effet psychologique qu'on veut en tirer…

Même bluff sur la relation entre avortements et démographie:

" Gérard Calot, non suspect, directeur de l'Institut national d'études démographiques, a clairement démontré dans ses publications de 1979, qu'entre avortement d'une aprt, la baisse de la natalité d'autre aprt, il n'existe aucun lien de cause à effet " (p. 211.) (Cf. Annexe 2: Avortement et démographie)

Mais le bluff le plus saisissant concerne la prétendue création de la vie en laboratoire:

" Alors que l'on créé, en laboratoire, de la vie à partir de molécules inertes, comment un prêtre ou un juriste pourrait-il imposer sa définition de la vie? " (p. 254.)

Quel crédit peut-on accorder à un auteur qui manipule son lecteur avec de tels procédés de raisonnement?

[…] Terminons cette revue rapide des méthodes mises en œuvre par Pierre Simon… soulignant l'une des qualités essentielles de toute équipe motrice: la ténacité, le sens des étapes:

" En avant pour la Longue Marche!

Une longue marche où la tactique est primordiale. Il faut procéder point par point, avec minutie et précision. Chaque faux pas est guetté " (p. 134.)

La longue marche a duré trente ans, de 1950 à 1980.

CONCLUSION

  • À travers la figure et l'action du docteur Pierre Simon, se profile l'influence discrète, mais puissante et décisive des loges maçonniques, " laboratoire de pensée " et guides pour l'action (Sur cette influence, voir l'article La Franc-Maçonnerie est une affaire sérieuse dans le N° 154 de Permanences.)

Beaucoup de nos concitoyens [y compris ici dans ce forum "royaliste"…] pensent que les loges ont fait leur temps et ne présentent aujourd'hui qu'un intérêt folklorique; le livre De la vie avant toute chose et même les seuls articles qu'il a suscités (Valeurs actuelles du 3 décembre 1979; Figaro Magazine du 24 novembre 1979; Le Monde du 29 novembre 1979) devraient suffire à les détromper.

Quant aux Français tentés par la maçonnerie, l'humour noir de l'ex grand-maître Pierre Simon les fera hésiter à s'engager dans une voie sordide placée sous le signe du stérilet et de l'infanticide.

Et c'est justement l'un des points faibles de la puissance maçonnique: n'avoir souvent proposer que des croisades honteuses, comme celles de la contraception et de l'avortement: de la boue et du sang; rien qui puisse vraiment séduire l'esprit et enthousiasmer le cœur.

(Source: Arnaud de Lassus, L'Action Familiale et Scolaire, Les étapes maçonniques d'une politique de la mort, par Arnaud de Lassus, n° 27, 1985)