Force

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche

"La troisième vertu cardinale, c'est la force. Sans elle la prudence et la justice seraient des lettres mortes. Ce n'est pas assez d'avoir la connaissance du bien, ni même la volonté, il faut en avoir le courage. Le courage est fils de la force. La force est une vertu qui tient l'âme en équilibre entre l'audace et la crainte. L'audacieux pèche par excès, le méticuleux par défaut, le fort tient le milieu entre l'un et l'autre (Fortitudo est mediocritas inter audaciam et tiniorem constituta. Apud Ferraris, Biblioth., etc., art. Virtus, n. 120.) La force a un double rôle, actif et passif. Actif, en face du devoir elle brave les dangers; passif, à l'adversité elle oppose la patience.

"La magnanimité ou la grandeur d'âme, la confiance, le sang-froid, la constance, la persévérance, la résignation, l'activité, sont filles de la force. Toute cette famille, surnaturalisée par la grâce, élève le caractère de l'homme à son plus haut degré de noblesse, en même temps qu'elle enfante dans la vie privée, comme dans la vie publique, les actes admirables qu'on cesse d'admirer depuis que le Saint-Esprit, répandu sur le monde, les a rendus si communs. Est-il besoin d'ajouter que, à raison des circonstances présentes, la force doit être la grande vertu des chrétiens ? force pour mettre par le nombre, la grandeur et la sainteté de leurs œuvres, un contrepoids aux iniquités du monde ; force héroïque pour résister aux attaques exceptionnelles dont ils sont l'objet" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 341-342).

"La force est le quatrième don du Saint-Esprit : agir et souffrir en sont les deux objets. Il se manifeste par la quatrième béatitude, c'est-à-dire par des actes d'indomptable amour pour la justice, pour l'expulsion de Satan des domaines qu'il a usurpés, et pour l'établissement du règne du Verbe rédempteur, soit en nous-mêmes, soit dans les autres" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 542).